Inflation et emplois : les chiffres « sans appel » de l’étude de la CPME..

La CPME  – La Confédération des PME- vient de publier les résultats de l’enquête qu’elle a mené auprès de 2300 dirigeants de TPE-PME* « pour ausculter la santé économique et la situation de l’emploi dans les entreprises. » Sa conclusion :  « les chiffres sont sans appel. »

– 93% des chefs d’entreprise sont impactés par la hausse des prix de leurs fournisseurs.  – Voir à ce sujet les interventions de Gilles Attaf sur BFM et Sud Radio–

-77 % d’entre eux ont le sentiment que leurs fournisseurs profitent de la situation pour augmenter leurs prix sans justification.

– Les prévisions pour le 2nd  semestre sont plus pessimistes, puisqu’ils ne sont plus que 27 % à anticiper une amélioration de la situation de leur entreprise par rapport au semestre précédent. En cause, un recul du chiffre d’affaires pour 31 % des entreprises et une baisse du taux de marge pour 44 % d’entre elles.

Autre problème et de taille : l’emploi !

• 51% des dirigeants interrogés cherchent à recruter. 
• 94 % d’entre eux rencontrent des difficultés. La première raison évoquée est l’absence de candidats (74 %), devant le manque de compétences (47 %).
• Un dirigeant sur quatre (24 %) est confronté à un turn-over important, dont la première cause est le souhait des salariés de « se consacrer à autre chose qu’à leur vie professionnelle » (53 %). 
• 84 % des chefs d’entreprise estiment qu’il est nécessaire de réformer le système actuel d’indemnisation des chômeurs, via l’assurance-chômage.
• 65% des dirigeants de PME qui ont répondu à ce questionnaire en ligne entre le 16 juin et le 12 juillet 2022 ont augmenté les salaires de ses équipes en 2022. Et 58% d’entre eux, qu’ils l’aient déjà fait ou pas, prévoient de le faire d’ici la fin 2022.
• Deux dirigeants de TPE-PME sur trois (68 %) ont versé récemment des primes à leurs salariés (49 % des primes individuelles et 41 % des primes PEPA).
• 71% des chefs d’entreprise ne sont pas favorables à la mise en place d’un dividende salarié qui prévoirait un mécanisme obligatoire de partage de la valeur, y compris dans les plus petites entreprises.