C’est encore un partenariat très remarqué que vient de signer le 7 juillet 12 Cycles qui est né un 12 décembre à 12 h 12. C’était en 2012, il y a dix ans donc. 

L’entreprise qui est installée en Côte-d’Or – et qui a deux sites de production, l’un à Ladoix-Serrigny, vers Beaune, le deuxième à Longvic, dans la métropole de Dijon et un troisième devrait bientôt voir le jour-  vient de conclure un partenariat avec le constructeur japonais Toyota pour la distribution de son modèle H, écoconçu et fabriqué en France, dans tout son réseau hexagonal.  Les moteurs sont fabriqués par Yamaha en France et comme au moins 60 % des composants sont français, ce modèle répond aux critères du label made in France, comme pour les véhicules Yaris et Yaris Cross. Les prix démarrent à 5 000 € et ils peuvent monter à 6 500 € avec personnalisation. L’autonomie annoncée des vélos varie entre 50 et 100 km. 

La firme a été séduite par ce vélo-cargo réalisé sans soudure et qui fait appel à des procédés de moulage d’aluminium. Ce modèle est démontable en deux parties, pour faciliter le transport, et il est doté d’une direction par câbles.

Objectif : produire 5 500 vélos en 3 ans et les vendre dans le réseau du constructeur

 Le célèbre constructeur automobile japonais va le distribuer dans tout son réseau français à partir de 2023. L’objectif est d’en écouler 5 500 exemplaires en 3 ans. Douze Cycles s’ouvre donc un réseau de distribution de 250 concessionnaires Toyota (les 50 concessionnaires Lexus ne sont pour l’instant pas concernés). Le vélo Douze est présenté au départ comme « un nouveau véhicule utilitaire dans la gamme Toyota« . Il côtoiera donc le Hilux (pick-up) et toutes les déclinaisons du ProAce. Un programme de formation des revendeurs est en cours d’écriture, tout comme un programme de formation en atelier. Réparation et entretien.

12 Cycles qui a un catalogue de quatre produits (V1,V2, G4 et LT1) a déjà signé un très beau partenariat avec la région Ile de France : une deuxième commande de 400 exemplaires vient d’être signés. Ils seront disponibles via le service de location Véligo. Plusieurs villes dont Brest, Marseille, Nice, Strasbourg sont équipées aussi par 12 Cycles.

« Chez Toyota nous avons cette culture : quand nous ne savons pas faire, on se tourne veux ceux qui détiennent l’expértise »

Frank Marotte, le PDG de Toyota France, dans un communiqué.

Indique que son groupe vise à être la « première entreprise mondiale de la mobilité. En tant que partenaire officiel des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, nous voulions explorer de nouveaux champs au-delà de l’automobile et démontrer tout notre savoir-faire, notre culture d’entreprise et nos convictions. C’est pour cela que nous nous engageons sur un nouveau marché porteur, qui est la mobilité douce. (…) Il nous a paru extrêmement important que notre partenaire puisse avoir un site de production sur le territoire national, du fait de l’histoire de Toyota en France basée sur le made in France (…) Chez Toyota, nous avons cette culture : quand nous ne savons pas faire, on se tourne vers ceux qui détiennent l’expertise ».».

Matthieu Piccon, chef de Marché innovations chez Toyota rappelle :  »Notre groupe est depuis longtemps impliqué industriellement en France. N’oubliez pas que l’usine à Onnaing (proche de Valenciennes) produit des Yaris, notamment, depuis 2001, avec près de 5000 salariés sur site« . Les objectifs d’une localisation en France sont multiples

  • Un savoir-faire industriel
  • de probables aides de l’État pour accompagner une ré-industrialisation d’un territoire,
  • une volonté de produire, quand c’est possible, au plus près du marché de destination du produit.
  • Marketing. Il y a évidemment aussi un intérêt à proposer une Yaris Made in France.

« C’est pendant La Covid, que nous avons lancé une étude sur l’éco-conception de notre produit en France »

Car 12 Cycles, dont le carnet de commandes est plein à ce jour, s’est complètement réorganisé pour produire intégralement sur le sol de notre territoire. Dans un premier temps, son fondateur Thomas Coulbeaut avait commencé à produire avec des pièces européennes mais il avait dû assez vite se fournir en cadres et composants à Taïwan et au Portugal.

La covid est passée par là et a  changé la donne. Thomas Coulbeaut : « A la fin du printemps 2020, la demande a été multipliée par dix pour la logistique urbaine et les livraisons du dernier kilomètre et j’ai senti que les fournisseurs allaient avoir du mal à suivre. On a alors lancé une étude sur l’éco-conception de notre produit en France, pour un impact environnemental moindre et un coût qui reste compétitif par rapport à l’Asie ». Depuis 12 Cycles a pu identifier une dizaine de sous-traitants des filières automobile et aéronautique avec lesquels ils travaillent désormais.

Le groupe compte 35 salariés, dont la moitié en production, un effectif qui devrait passer à 60 salariés à moyen terme. En 2021, la société a réalisé 5,5 millions d’euros de chiffre d’affaires et table sur 8 à 9 millions pour 2022.

Thomas Coulbeaut nous le confie : « Nous sommes très sollicités. Nous avons la chance d’avoir une marque connue, réputée et appréciée. Nous avons aussi un savoir-faire particulier. Tout ceci intéresse des acteurs industriels majeurs dans l’industrie du transport. Ils viennent nous voir, avec parfois des propositions farfelues. Dans ce cas, très vite, on coupe court à la discussion. De temps en temps, on sent qu’il y a du sens à créer. On creuse et parfois on arrive à ce que vous voyez aujourd’hui, ce partenariat vélo avec Toyota« .

Geoffroy Roux de Bézieux a investi via Notus Technologies dans 12 Cycles

Le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux – qui sera à la Ref de Montpellier le 8 septembre prochain à laquelle assistera Laurent Moisson– ne s’y est pas trompé : il a investi à travers sa société d’investissement Notus Technologies dans 12 Cycles. Le partenariat avec Toyota devait encore bien aider cette structure qui a le vent en poupe

Pour rappel Toyota en chiffres : 

  • 10 millions de véhicules vendus dans le Monde*,
  • 240 milliards d’€ de chiffre d’affaires*,
  • 23 milliards d’€ de marge opérationnelle* (*sur l’exercice fiscal 2020/2021).

Sources : Les Échos, Weelz

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