C’est officiel ! L’entreprise Cibox s’apprête à reprendre le site de l’usine de cycles à Revin dans les Ardennes. 150.000 vélos électriques seront fabriqués d’ici 5 ans. Entre 100 et 300 emplois devraient être créés dans le même laps de temps. – Le groupe emploie à ce jour 35 personnes-.

On se souvient que durant l’été 2021, Mercier avait échoué dans ce projet.

Créé en 1995 par Yaacov Gorsd, spécialiste de la distribution et conception de produits électroniques grand public, Cibox qui est spécialisé dans les produits électroniques – , la firme a pris le virage de la « micro-mobilité » électrique (trottinettes, vélos à assistance électrique, accessoires en 2014- est propriétaire des marques Scooty et yeep.me.

Un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros.

Le jeune groupe qui est côté chez Euronext Growth Paris a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros.

Les produits étaient conçus jusqu’à présent à Paris et à Alfortville (Val-de-Marne). Les trottinettes étaient assemblées en Chine. Les vélos en Roumanie et au Portugal. L’objectif est de centraliser ces productions en France.

Cerise sur le gâteau, Cibox profite  au passage du montage réalisé pour Mercier pendant plus d’un an par l’Etat et les collectivités locales. 

Cibox s’est engagé à investir 3 millions d’euros

Comme le rapportent les Echos, « le bâtiment de 16.000 mètres carrés, propriété de la communauté de communes Ardennes Rives de Meuse, et réhabilité pour 16 millions d’euros avec le concours de l’Etat (4 millions) et de la Région Grand Est (6 millions), sera mis à disposition de Cibox via un bail assorti d’une option d’achat. Coté outil industriel, le coût s’élève à 4 millions d’euros, dont 1,8 million pris en charge par l’Etat et la Région. » L’investissement est donc estimé à plus de 20 millions Cibox s’est engagé à investir 3 millions d’euros dans l’opération. Le groupe bénéficiera aussi des allègements de charges et d’exonération de l’impôt sur les sociétés pendant 5 ans liés au dispositif « bassin d’emploi à redynamiser » (BER). »

« Le risque financier est levé »

Bernard Dekens qui est le président de la Communauté de communes d’Ardenne Rives de Meuse, confirme dans l’Ardennais :  « L’arrivée de cette entreprise est une bonne opération dans la réindustrialisation de Revin. C’est très vertueux comme secteur et c’est une filière nouvelle. Ça prouve aussi que dans cette vallée de la Meuse qui a connu des heures de gloire, on est en capacité de développer de nouvelles filières. Et je ne désespère pas que la sous-traitance locale travaille avec Cibox.  (…) Contrairement au projet précédent, cette fois-ci les aides de l’Etat ont été sanctuarisées. Le risque financier est levé ».

« Cela montre qu’on n’a pas baissé les bras après Mercier ! »

Même enthousiasme de la part de Mathieu Sonnet, vice-président d’Ardenne Rives de Meuse chargé de l’économie :« Cette installation est une bonne chose. Ça montre qu’on n’a pas baissé les bras après Mercier. On a su faire front commun à la suite du désengagement de l’État et travailler pour que cette entreprise vienne à Revin. Est-ce que ça compense pour Mercier ? Je dirai que oui. On espère que l’entreprise se développe et qu’elle ne s’arrête pas à 100 emplois. »

Bercy a validé et confirmé de son côté ce projet.

« Fabriquer en France pour améliorer notre compétitivité »

Georges Lebre, qui a pris les rênes de Cibox en juillet 2021, note de son côté : « Nous concevons et développons déjà nos produits. Désormais nous allons les fabriquer en France pour améliorer notre compétitivité. Grâce à des machines automatisées, nous sortirons de notre usine des produits de mobilité compétitifs et nous optimiserons notre trésorerie grâce à des cycles d’approvisionnement plus courts. Nous intégrerons des process de production à forte valeur, parfois uniques en France et en Europe, représentant jusqu’aux deux tiers d’un vélo électrique : packs de batteries, cadres, peinture, roues, assemblage du produit fini. Nous serons en mesure de mieux ’enrichir notre offre grâce à des délais raccourcis et une plus grande flexibilité (batteries, cadres, couleurs). L’approvisionnement sera facilité par la diminution de la dépendance sur les composants clés et la réduction de l’exposition aux aléas liés au contexte géopolitique ou aux transports. Enfin, nous pourrons offrir un service sur toute la chaîne avec un centre pour les clients et les partenaires : gestion des pièces détachées à l’international, atelier 3R “Réparation, Reconditionnement, Recyclage ».

La production est attendue pour le premier trimestre 2024.

Sources : Les Échos, et l’Ardennais.

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