Une belle carrière au sein d’une belle association ! Depuis 26 ans, Stéphanie Robert, juriste-fiscaliste de formation, s’implique avec succès et dynamisme au sein de l’AFP – l’Association Française des Entreprises privées-. Elle est mardi prochain, 10 janvier, l’invitée du dîner parisien des F.F.I au Sarté. Avant la cinquième édition, très attendue, du Top Afep qui aura lieu le 25 mars prochain et qu’elle vient nous présenter.
– Les F.F.I : Stéphanie pouvez-vous présenter en quelques mots ?
– Stéphanie Robert : Je suis directrice générale adjointe de l’Afep, une association patronale qui regroupe les plus grands groupes privés français. Je suis juriste fiscaliste de formation. J’ai fait de la fiscalité d’entreprise en démarrant ma carrière et suis rentrée très vite à l’Afep. Aujourd’hui, je supervise l’ensemble des activités de l’association dans des domaines aussi divers et passionnants que la fiscalité, l’environnement, la RSE, le commerce international, la concurrence ou encore le droit social. Je fais le pont entre les besoins opérationnels de nos entreprises et les pouvoirs publics sur ces différents sujets.
« L’Afep existe depuis 40 ans et regroupe 112 patrons des plus grandes entreprises de France »
– Les F.F.I : vous n’avez jamais eu la tentation de travailler ailleurs en 25 ans ?
– S.R : Non ! J’ai toujours eu la chance d’évoluer en interne ! Je suis confrontée à des enjeux toujours renouvelés et à des évolutions incroyables. J’aime ce métier qui consiste avant tout à faire de la pédagogie sur les besoins et les attentes des entreprises sur des sujets souvent très techniques ; tenter de convaincre les pouvoirs publics, dont les interlocuteurs changent, pour la plupart d’entre-eux, tous les 5 ans, reste très stimulant…
– Les F.F.I : L’Afep en quelques mots et chiffres ?
– S.R : C’est une association qui a été créée il y a 40 ans, qui regroupe 112 des patrons des plus grandes entreprises françaises. Avec une équipe de 26 personnes, nous représentons et défendons leurs intérêts auprès des pouvoirs publics français et européens sur des sujets transversaux très divers : la fiscalité, les réglementations, les démarches Rse, les aspects financiers, et les enjeux sociaux et environnementaux. Notre rôle est de les aider à faire entendre leurs voix et leurs besoins pour s’assurer que ces grands groupes puissent développer leurs activités avec l’objectif de renforcer la compétitivité de l’ensemble du tissu économique français et à l’international.
« Nous attendons 320 entrepreneurs de PME-ETI
Ils auront 7 minutes pour se présenter et échanger ! »
– Les F.F.I : dans ce cadre, vous organisez pour la cinquième année le Top Afep. Qu’est-ce que c’est précisément ?
– S.R : c’est un rendez-vous annuel assez unique, dans un format de « speed dating », qui permet des rencontres franches et directes entre dirigeants de PME ETI et dirigeants de grands groupes. Pendant des rendez-vous de 7 minutes, c’est l’occasion d’échanger avec le patron d’un grand groupe sur des sujets très divers : stratégie, innovation, production, finance, RH, international… et étudier une opportunité de collaboration ou de refléxion avec l’un de ces groupes. Dans ce contexte, notre objectif est de recruter des dirigeants de PME qui ont un projet de croissance et qui s’interrogent sur la manière de les mettre en œuvre et de se développer. J’aime à dire qu’il ne s’agit pas d’une réunion de directeurs d’achats mais de conseils en stratégie et en développement de mises en relation. La participation à l’événement est gratuite et l’évènement se tient le 25 mars prochain – un samedi-, le matin de 8 h à 13 heures, au Conseil Economique, Social et Environnemental. Nous attendons plus de 320 entrepreneurs de PME.ETI que nous aurons sélectionnés auparavant. Parmi les 40 grands patrons présents, les CEO de l’Oréal, LVMH, Carrefour, Saint Gobain, Kering, Michelin, Vinci, Danone ou encore Total. Pour cela, il faut déposer sa candidature avant le 27 janvier sur la plateforme – La découvrir –
1 200 PME sont passées par ce Top Afep
– Les F.F.I : quel bilan tirez-vous des éditions précédentes ?
– S.R : c’est un rendez-vous désormais reconnu et attendu. 40 grands patrons seront encore présents cette année et ils se font un plaisir d’être là et d’échanger, dans ce cadre, avec des entrepreneurs. 1 200 PME sont passées par ce TOP Afep. C’est une belle dynamique. On casse un certain plafond de verre. De belles histoires se sont tissées. Cet évènement n’est pas une réunion de directeurs d’achat ou visant à financer des projets – il existe d’autres structures, d’autres réseaux pour cela- mais il s’agit d’initier une mise en relation, et d’accompagner, par la suite, sur certains points. Il s’agit également de parler stratégie, choix, orientations… Nos meilleurs « RP » sont nos anciens participants : ils nous apportent la moitié des nouveaux candidats par le bouche à oreille ! Nous avons également deux partenaires bancaires : la BNP et la Société Générale et travaillons activement avec leurs centres d’affaires.
-Les F.F.I : Revenons aux F.F.I : pourquoi avoir accepté ce dîner ? Quel regard avez-vous sur notre mouvement ?
-S.R : Je découvre les F.F.i que j’ai connues par Frédérique Libaud, la patronne de l’agence Flag qui est très impliquée sur la thématique de l’industrie et du made In France. C’est un superbe cercle d’entrepreneurs présents sur tout le territoire que nous suivons avec beaucoup d’attention. Avec le Top Afep, nous sommes sur des thématiques communes et nous pouvons nous aider. Les territoires, la production, les transformations écologiques et numériques à l’œuvre sont des enjeux importants pour nous. J’ai pris beaucoup de plaisir à assister au précédent dîner avec Charles Consigny comme invité, juste avant Noël. – Relire son interview-
« Je suis inquiète pour notre industrie, mais je reste optimiste »
– Les F.F.I : Quel regard portez-vous sur l’industrie française aujourd’hui ?
– S.R : Je suis inquiète mais reste optimiste. Nos déficits de compétitivité sont toujours là même si des mesures importantes ont été actées ces dernières années qui semblent inverser la tendance. A ce défaut de compétitivité (lié aux coûts mais également à une réglementation pesante et en évolution permanente), s’ajoute un sujet énergétique criant et partagé par toutes les entreprises quelle que soit leur taille. La situation géopolitique est inquiétante et implique des changements parfois profonds en termes de chaine de valeur, de sourcing, de localisation ou encore de marchés. Notre industrie reste dans une situation difficile mais il y a une vraie volonté d’avancer, de toutes parts. En ce sens, le Top Afep est une belle pierre à l’édifice. Quand les 40 grands patrons qui auront participé à notre événement du 25 mars retourneront dans leurs bureaux le lundi suivant, ils auront, eux aussi, encore plus envie de défendre l’industrie française. On ne manque pas d’atouts en France, c’est l’occasion de le montrer encore plus. Alors rendez-vous sur Le Top Afep ! »
POUR S’INSCRIRE A L’EVENEMENT : – Ici–
