Par contre, mon bonnet ne l’était pas. Alors, je me suis fait charrier. Vendredi dernier, j’étais à Clermont-Ferrand. Je terminais une tournée pour visiter les clubs FFI de Lyon et d’Auvergne. (Merci de ne pas rappeler que la première est devenue la capitale régionale de la seconde. Ça n’a pas encore été annoncé officiellement dans mon village). J’y ai passé deux excellentes soirées au milieu d’entrepreneurs comme on les aime.

Une première soirée à Lyon

À Lyon, Candice Genton et Jean-Pierre Cauchy (Baptiste était soufrant), ambassadeurs FFI, avaient organisé un cocktail dinatoire dans l’atelier d’AMDI. C’est une entreprise qui va de l’éco-conception à la fabrication de produits en petites séries pour des secteurs variés (auto, médical…).

D’impressionnantes machines fonctionnaient à bas bruit pendant que Christophe Gomiero, maître des lieux, expliquait leur rôle. Puis Nicolas Gehin et Chloé Verneuil, fondateurs de Véritable®, nous racontèrent l’aventure entrepreneuriale qui les a conduits à vendre des potagers intelligents dans 20 pays.

La soirée était une réussite. Nous avons pu discuter entre entrepreneurs, bien manger, rire beaucoup et nous plaindre, un peu, du prix de l’énergie qui menace la solidité de certaines de nos structures.

Dehors, la nuit était fraiche. Or, j’avais oublié mon bonnet et le lendemain, c’était l’Auvergne. Clermont le vendredi, avant un week-end dans mon Cantal enneigé… et froid. « Tu n’auras qu’à en acheter un en route », me dit l’ami qui m’hébergeait. C’est ce que je fis.

Une seconde soirée à Clermont-Ferrand

Arrivé à Clermont, Yannick Cartailler et Pierre-Edouard Morin, patrons des FFI arvernes, avaient organisé une journée « Industrie et économie circulaire », en partenariat avec l’Université IAE.

Sur l’estrade, de jeunes designers succédaient à des industriels chevronnés pour nous montrer à quel point le si complexe changement de modèle vers une industrie vertueuse était en train de s’accélérer. Deux nouveaux membres de notre club, les fondateurs de CAPILLUM, sont venus illustrer ce propos en présentant leur action : créer une filière de récupération des cheveux chez les coiffeurs pour les transformer en fibres et matières utilisables dans bien des domaines.

Et c’est pour me rendre au bistrot où on a l’habitude de finir la soirée (et de prononcer des phrases qui ne sont compréhensibles qu’à une heure tardive), que j’ai mis mon bonnet.

Manque de bol… Maxime Baldassin et Anaïs Naturel, les patrons de Youkan Recycled, qui s’évertuent à proposer des vêtements produits dans la région, n’ont mis qu’une seconde à me démasquer. « Dis-moi Laurent, il n’a pas l’air très « circuit court » ton chapeau ».

Moi qui m’habille chez Belleville Manufacture, qui ai changé ma voiture pour une 3008 made in chez nous, et qui passe ma vie à chanter qu’il faut consommer français, je m’étais fait avoir comme un bleu.

La prochaine fois, je serai prévoyant. Ça m’évitera quelques boutades un peu humiliantes quand même.

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