Se passe-t-il un mois sans que l’énergéticien français annonce une acquisition ou un investissement dans des énergies vertes ? La Tribune du 1er décembre nous apprend que le groupe qu’on désignait encore par le terme « pétrolier » il y a quelques années, vient d’injecter 20 millions £ dans Xlinks.

L’objectif est d’alimenter 7 millions de foyers britanniques

Cette société anglaise a l’intention de développer un projet d’énergie renouvelable mêlant d’importants dispositifs solaires et éoliens au Maroc. 12.000 panneaux solaires et 500 éoliennes. Rien que ça !

Dès 2030, d’immenses batteries permettraient un stockage et plusieurs câbles sous-marins achemineraient l’électricité ainsi produite jusqu’au Royaume-Uni. 3.800 km plus loin. L’objectif est d’alimenter 7 millions de foyers britanniques, soit 8 % des besoins domestiques actuels du pays. C’est donc un projet majeur.

Total Energies, écrit La Tribune, s’intéresse de très près à ce nouveau type d’interconnexions sous-marines. On connaissait les interconnexions télécom et internet dont les dorsales parcourent des milliers de km sous l’eau.

Les interconnexions électriques existent aussi, notamment entre la France et les îles britanniques ou entre ces mêmes îles et la Norvège. Mais jusqu’ici, il n’y avait pas d’interconnexions intercontinentales. Il s’agit donc ici d’une première qui pourrait ouvrir d’importantes perspectives.

Total Energies est l’un des énergéticiens qui investit le plus dans la transition énergétique.

Au salon du MIF Expo – le salon du made in France, je suis allé écouter Isabelle Patrier, qui gère Total Energies en France. Participant à une table ronde où les poncifs habituels concernant l’énergie avaient été à peu près tous cités, elle a pris la parole pour rappeler quelques vérités qui devraient nous amener à réfléchir un peu plus avant d’interpeller.

  • Total Energies est l’un des énergéticiens qui investit le plus dans la transition énergétique. La baisse de son impact carbone est en train de connaître une véritable accélération. Ceci alors que nombre de ses confrères, notamment les pétroliers américains, ne s’embarrassent pas avec de tels sujets.

  • À force de se boucher le nez sur les secteurs qui émettent du CO2, la bien trop faible finance française ne détient plus la majorité de Total Energies. Les fonds américains, eux, sont passés en quelques années de 30 à 45% du capital du groupe français. Si nos banquiers et assureurs nationaux venaient à se désengager un peu plus afin de tenir les objectifs de verdissement de leur portefeuille de placements, TotalEnergies deviendrait, de facto, un groupe américain.

D’ici quelques années, il n’est pas sûr que ce magnifique groupe prête encore l’oreille aux futures demandes du gouvernement concernant les baisses de prix à la pompe ou le maintien des emplois dans les raffineries françaises.

#CestBallot#OnVaSeMarrer

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