Tel est le titre qu’a choisi Camille Revel pour son interview d’Alexandre Saubot sur France Info. La question lancinante des superprofits est revenue sur le devant de la scène suite à une récente intervention de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale.

« Les profits sont déjà imposés », lui a répondu le président de France Industrie, très aligné sur ce point avec Bruno Le Maire. Ce dernier exclut toute hausse fiscale nationale, suggérant plutôt une approche européenne ou mondiale.

Alexandre Saubot estime que la France est déjà championne du monde des prélèvements obligatoires. Plutôt que d’accroître encore les impôts, il considère qu’il faudrait plutôt :

  • Stimuler la création de richesse.
  • Simplifier l’environnement économique.
  • Alléger la réglementation qui touche les entreprises.

Et, même si on entend beaucoup que le gouvernement va engager un choc de simplification, les avalanches de normes qui déferlent en provenance de la Commission européenne ne vont pas l’y aider.

En ce moment, c’est la directive sur le devoir de vigilance qui inquiète le plus Alexandre Saubot.

En résumé, cette directive rend les entreprises européennes responsables des éventuelles manquements et violations aux droits humains qui sont réalisés par des entreprises situées dans d’autres pays.

Ainsi, si votre PME produit quelque chose en y intégrant, sans le savoir, une pièce détachée qui a été fabriquée dans la douleur quelque part ailleurs, c’est vous le responsable.

On sent bien qu’il y a de bonnes intentions là-dessous. Et nous, partisans du made in france, pourrions être sensibles à cet argument. Si vous voulez ne pas prendre un tel risque, assurez vous de produire en France, là où les droits humains sont les mieux respectés.

Mais pour Alexandre Saubot, la réglementation, si elle ne doit pas devenir laxiste, doit être réaliste. Elle ne doit pas exposer les entreprises européennes à un risque juridique plus élevé que leurs homologues américaines ou chinoises. Sinon, elles seront tentées de s’installer ailleurs.

Il soutient, au passage, que pour des questions de compétitivité et de décarbonation, produire davantage en France serait bénéfique pour l’environnement mondial.

Alexandre Saubot reconnaît un changement d’attitude en France depuis le rapport de Louis Gallois. Il y a eu création d’emplois dans l’industrie depuis 2017 alors que la période précédente en a beaucoup détruit.

Mais il exprime son inquiétude quant au risque que font peser la réglementation actuelle et les problèmes sur cette dynamique.

Il appelle donc à soutenir les entreprises et à tenir compte de leur avis sur l’applicabilité des réglementations. C’est ainsi qu’on favorisera la réindustrialisation de la France.

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