Bonne nouvelle pour l’industrie française : le groupe Smoby Toys– spécialiste du jouet et leader des jeux outdoor- continue de relocaliser sa production en France dans le Jura dans un petit village de 1 000 habitants, Arinthod. 750 références sont produites sur un site de 36 000 m2 qui va encore se développer. Le siège historique du groupe, est lui implanté à Lavans-les-Saint Claude, toujours dans le Jura.

« Aujourd’hui, 75 % des jouets de l’entreprise sont fabriqués en France, 15 % en Chine et 10 % en Espagne. Il y a dix ans, c’était plutôt 50 % en France et 50 % à l’étranger ».

55 millions d’euros investis en dix ans

L’entreprise a vu le jour en 1924, mais à l’origine, elle était surtout spécialisée dans la production de pipes en bois. Les premiers jouets sont apparus en 1978.

55 millions d’euros ont été investis depuis dix ans par le groupe pour se moderniser et se diversifier. En 2021, le groupe avait investi sur une nouvelle presse de 1 600 tonnes qui permet de fabriquer des gros jouets d’extérieurs, notamment les toits et murs des maisonnettes et les glisses de toboggan. L’investissement d’1,2 million d’euros avait été financé à moitié par l’État. Au printemps de cette année, ce sont quatre nouvelles presses de 300 à 400 tonnes qui ont renforcé les capacités de production. 

Un chiffre d’affaires de 120 millions d’€

L’entreprise compte 380 employés en CDI dont 200 sur le site d’Arinthod.  Smoby Toys appartient depuis 2008 au groupe allemand Simba Dickie qui a décidé de jouer la carte du Jura.

Le chiffre d’affaires de Smoby est 120 millions d’euros.

Bernard Russac, directeur du marketing et de la communication de Smoby : « Nous lancerons prochainement des travaux d’extension pour agrandir notre site de 14 000 m². Cette surface supplémentaire nous permettra d’accélérer la relocalisation de nos productions encore à l’étranger. Le tout pour un nouvel investissement de 26 millions d’euros. »

Une démarche zéro déchet

Le groupe est engagé depuis plusieurs années dans une démarche « zéro déchet » : « Tous les rebuts et chutes issus de notre production sont triés par couleur puis broyés et retransformés en granules. Si les couleurs sont trop mêlées, nous rajoutons du colorant noir ».

Le groupe indique aussi avoir réduit de 25 % sa consommation d’énergie avec notamment, les quatre nouvelles presses à injecter.

Chaque année, comme le rappelle Usine Nouvelle, ce sont quatre-vingt-dix mille heures de montage qui sont effectuées dans l’usine d’Arinthod.

Nicolas Pigasse

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