Textile : vers une filière française de recyclage des textiles non réutilisables.

Le saviez vous ? : 

  • En France, 230.000 tonnes de textiles usagés sont collectées auprès des particuliers chaque année.
  • 450.000 tonnes, soit l’équivalent de 45 tour Eiffel (!)  ne sont pas collectées et finissent en décharge ou incinération, selon les chiffres du gouvernement.
  • L’empreinte carbone du secteur du textile en France est équivalente à 6 fois les émissions de gaz à effet de transport aérien.

« L’industrie textile est une des plus polluantes au monde ».

L’industrie textile est une des plus polluantes au monde, mais ce n’est pas une fatalité. Des actions, efficaces, existent. Et le Gouvernement, justement,  sous l’impulsion de Bérangère Couillard, secrétaire d’État à l’Écologie, et de Roland Lescure, Ministre délégué chargé de l’Industrie, veut mettre en place des pratiques plus durables dans l’industrie du textile. Des discussions sont en cours avec les acteurs et une feuille de route devrait être rendue publique en mars 2023. Elle a un objectif de durée de six ans ! 

De son côté, à ce stade, le gouvernement propose cinq pistes dont 1/ des bonus pour les produits plus vertueux, 2/ réduire le coût de la réparation des textiles, 3/développer de nouvelles solutions de collecte des textiles usagés, 4/financer le tri et la réparation des textiles et 5/mettre en place une filière française de recyclage des textiles non réutilisables.

Un milliard d’euros investi sur une période de six ans

Ces mesures sont présentées comme « ambitieuses et nouvelles, destinées à  embarquer toute la filière ». 600 millions sur six ans seraient débloqués pour favoriser la réparation, le réemploi, le recyclage et 350 millions pour avantager via des bonus les produits éco-conçus ». Soit presque un montant d’un milliard d’euros.

Voici ce que l’on peut lire sur le site du Ministère de la Transition écologique : 

Voici ce que l’on peut lire sur le site du Ministère de la Transition écologique : 

Les textiles (vêtements, chaussures…) font partie intégrante de notre quotidien. Pourtant, nous connaissons peu leurs impacts sur l’environnement. Chaque étape du cycle de vie d’un textile, depuis sa fabrication jusqu’à ce qu’il devienne déchet, a un impact considérable sur notre environnement : l’empreinte carbone du secteur du textile en France est équivalente à 6 fois les émissions de gaz à effet de transport aérien. La filière REP (Responsabilité élargie du producteur, ou filière « pollueur-payeur ») a pour objectif de développer l’économie circulaire des textiles. Pour engager la filière dans une dynamique d’économie circulaire et décarbonée, Bérangère Couillard, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, lance une grande consultation auprès du public et des parties prenantes (entreprises, ONG, collectivités locales, associations de consommateurs et les acteurs du recyclage) tout au long du mois d’octobre.

Une filière REP effective, mais dont les performances plafonnent

En France, la filière REP (Responsabilité élargie du producteur) dédiée aux textiles (textiles, linge de maison et chaussures, « TLC ») permet de collecter 230 000 tonnes par an de textiles usagés. Elle soutient également l’activité de tri des textiles usagés, opérée notamment par des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Cependant, les performances plafonnent. La collecte des textiles usagés, qui atteint environ 35%, reste en effet à ce jour insuffisante, le reste rejoignant les ordures ménagères résiduelles pour être incinéré ou enfoui. La France reste également fortement dépendante à ce jour à l’export pour le recyclage et la réutilisation des textiles : en effet, plus de 80% des textiles collectés, une fois triés, sont exportés dans des pays tiers pour être réutilisés ou recyclés. Enfin, les incitations à l’éco-conception restent faibles.

Un projet de réforme ambitieux pour répondre aux enjeux de la filière et accélérer sa mutation vers l’économie circulaire

Face à ce constat une grande consultation du public et des parties prenantes (entreprises, ONG, collectivités locales, associations de consommateurs et les acteurs du recyclage) se tiendra tout au long du mois d’octobre, pour engager la filière dans une dynamique d’économie circulaire et décarbonée.

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