Happy birthday !

Le Minor qui a été repris par Sylvain Flet et Jerôme Permingeat en 2018, avec l’appui d’Alain Sourisseau, spécialiste de la relance de PME, fête ses 100 ans d’existence en renouant avec les bénéfices. Ce dernier est en copie de chacun de mails des deux jeunes entrepreneurs. Il participe également au comité de direction chaque lundi matin et il est sur le site deux jours par mois. Ces deux trentenaires  ont racheté l’entreprise bretonne détenue par les héritiers de Jean-Luc Grammatico, troisième propriétaire de la PME depuis sa création, en 1922. Une bien belle histoire.

Le pari payant du perpétuer un savoir-faire de qualité devenu très rare en France

Basée à Guidel, au nord-ouest de Lorient, la société centenaire mise sur la qualité de ses produits, mais également sur un design renouvelé. La stratégie digitale est un excellent levier pour séduire une nouvelle clientèle tout en satisfaisant les envies de sa clientèle historique. En 2018, Le Minor réalisait 98 % de son activité en B to B. 1,5 million d’euros a été récemment investi dans la remise à neuf de 2 800 m² des 7 000 m² d’ateliers que comptent le site de Guidel. Son carnet de commandes est plein. La marque travaille notamment pour Monopry en France et au Japon, elle est diffusée chez Beams et Ships, et en France, chez Monoprix.

Jérôme Permingeat raconte site mode in textile by ifth cette belle histoire :

« Sylvain et moi-même avions déjà développé dès 2013 une marque d’accessoires colorés pour hommes baptisée Le Flageolet autour d’un produit phare, le nœud papillon. A l’époque, nous travaillions tous les deux dans des cabinets de conseil parisiens (…) La marque fonctionnait bien et nous souhaitions élargir la gamme de produits avec notamment les bonnets, lancés en 2015, des bonnets réversibles, colorés et made in France. Nous avons à ce moment-là identifié la marque Le Minor qui venait d’ouvrir sa fabrication à de la marque blanche. (…) Nous avons été littéralement subjugués de voir qu’il existait encore aujourd’hui, sur le territoire français, une industrie capable de maîtriser tout le process dans ses propres ateliers de production. Cette activité correspondait en tout point à nos valeurs personnelles, et rencontrer les salariés qui fabriquaient des produits d’une telle qualité avec autant de passion nous a touché. »

La suite de l’aventure ?

la fabrication des bonnets est bien lancée sous marque blanche. Les deux entrepreneurs ne se doutent pas à cet instant qu’ils vont reprendre Le Minor qun an plus tard. « Mme Grammatico, propriétaire de Le Minor, nous a fait part alors de son désir de partir à la retraite et donc de son souhait de rechercher un jeune repreneur qui s’engage à reprendre 100% des salariés en poste à l’époque,  avec une véritable ambition de redéploiement pour la marque (…) c’est surtout une histoire de rencontres et de confiance, presque un coup de foudre professionnel, qui nous a fait franchir le pas jusqu’à devenir propriétaires de Le Minor le 31 mai 2018.

Retour aux bénéfices avec une stratégie marketing

Jérôme Permingeat constate dans la même interview : « En termes de stratégie commerciale, notre business model tend à évoluer vers un rééquilibrage entre le B to B et le B to C. Dans 5 ans, ce dernier doit pouvoir représenter 50 % du chiffre d’affaires. Celui-ci, qui était de 1,4 MEuros lors de la reprise en 2018, s’élève aujourd’hui à 3,3 MEuros, et nous espérons clôturer l’année 2021 2022 à 4 MEuros. Et cette belle croissance est très rentable puisque nous présentons chaque année, depuis 2018, un résultat net représentant 10 points de chiffre d’affaires. Le B to C qui était inexistant il y a 4 ans représente déjà près de 20 % de l’activité, principalement grâce à notre site internet mais aussi à nos boutiques situées à Guidel et à Paris.

Objectif : tripler le chiffres d’affaires en trois ans !

L’objectif de l’équipe dirigeante est de tripler le chiffre d’affaires sur les 3 prochaines années et d’atteindre 20 à 25 MEuros de CA d’ici 7 à 8 ans. L’effectif était de 22 personnes en 2018. Plus de 60 personnes travaillent aujourd’hui chez Le Minor et le cap des 90 collaborateurs pourrait être atteint assez vite. « Lors de la reprise de l’entreprise, il y avait 22 salariés monopostes avec une moyenne d’âge de 58 ans. Le constat était plutôt inquiétant puisqu’à l’horizon de deux ans, tous les experts et savoir-faire de la société allaient potentiellement partir en retraite. Nous avons réussi, avec l’accompagnement de l’Institut Français du Textile et de l’Habillement (IFTH), à sécuriser ces savoir-faire et à projeter les ateliers Le Minor dans l’avenir en y intégrant à la fois de la polyvalence et de la transversalité . Un des points cruciaux était la sécurisation du remaillage, car sur savoir-faire unique nous n’avions plus qu’une seule experte. Aujourd’hui nous avons quatre personnes formées à ce métier, qui montent progressivement en productivité. »

Les 5 engagements de la marque :

Tels qu’ils sont définis sur le site :
Une fabrique française

Nous produisons 100% de nos vêtements en France et préservons ainsi l’emploi local.


Une transmission du savoir-faire

Nous formons chaque jour dans nos ateliers la nouvelle génération de fabricants de demain.


Un vêtement qui a du sens et qui traverse le temps

Nous pensons et fabriquons des vêtements utiles et durables.


Une approche de la création

Nous revisitons chaque saison les pièces essentielles de l’univers marin en portant une attention particulière aux matières sélectionnées, à la coupe, aux coloris ainsi qu’à la qualité de la fabrication.


Une passion du partage

Nous créons et fabriquons des vêtements pour les hommes et les femmes qui nous entourent.

Sources : Le Minor, Mode in textile by Ifth, Le Monde, BFM Business

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