C’est le titre provocateur d’un reportage diffusé sur BFM le mois dernier.

J’ai beaucoup hésité à le diffuser pour préserver l’esprit de #Noël. Mais à l’aube du dernier sprint pour acheter le cadeau du tonton qu’on avait oublié, cette information peut créer quelques vocations.

Un sondage OpinionWay commandé par la chaîne d’information continue est clair.

Alors que 9 Français sur 10 assurent vouloir consommer « français », le poids du #madeinfrance recule dans les produits manufacturés.

80 % des Français avouent avoir réduit leurs achats « faits en France » en cette année de forte #inflation. Les arbitrages ne nous font pas de cadeau. Pardon pour le jeu de mots.

C’est le prix qui reste le frein numéro 1. 70 % des Français le déclarent. Face au rayon d’un magasin, l’arbitrage se fait très majoritairement sur le prix. L’origine du produit manufacturé passe après.

Il y a également un problème de disponibilité. 43 % des Français estiment qu’il y a un manque d’offre et que cela limite leur consommation de ce type de produits.

Le « Made in France » recule donc dans notre pays. On peut se consoler en se disant qu’il en est de même à peu près partout ailleurs. En tout cas dans toutes les grandes économies occidentales.

Certes, mais c’est en France que la chute est la plus forte : de 82 % en 1965 d’achat français, nous sommes tombés à 38 % aujourd’hui. L’Allemagne est restée à 52 %, l’Italie à 51 % et l’Espagne à 40 %. Et, malgré leur balance commerciale largement déficitaire, les États-Unis restent les plus patriotes : le made in USA représente encore 66 % de ce type d’achats.

Et ce ne sont pas nos achats de Noël qui vont améliorer la donne. Seuls 5 % des jouets, 3 % des vêtements ou encore 1 % des montres sont produits sur notre territoire termine le reportage.

Les optimistes diront qu’en faisant un petit effort pour mettre du made in France sous le sapin, ils contribueront à faire progresser ces chiffres désastreux.

En attendant, il se confirme que la réindustrialisation doit passer par la constitution d’unités de production performantes. Le rapport qualité-prix doit être compétitif.

Bref, il nous faut de bons produits, bien positionnés sur leurs marchés. Les intentions et les valeurs ne font pas tout, loin de là.

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