Associés dans le business, Pierre-Edouard Morin et Yannick Cartailler le sont aussi à la tête du Club FFI Auvergne qu’ils co-dirigent et co-animent ensemble depuis 2021. Et ils ne manquent pas de projets ! Interview croisée.

– FFI : Yannick, Pierre-Edouard, pouvez-vous vous présenter ?  

– Yannick Cartailler  : « Je commence donc ! Je suis originaire de la région de Clermont-Ferrand. Après avoir fait une école de commerce, j’ai travaillé en dehors de la région pendant environ 28 ans. J’ai exercé différentes expériences à la fois en France ainsi qu’à l’étranger dans le domaine de la grande distribution. Principalement pour le groupe Casino. J’ai travaillé au Moyen-Orient, à Lyon, à Paris, en Amérique du Sud puis en Chine. J’ai ainsi passé 5 ans à Hong Kong et 5 ans à Shanghai. En 2019, j’ai décidé de créer ma propre structure dans le domaine du consulting, Aventina. J’ai lancé trois autres sociétés dans la production, c’est aussi pour cela que j’ai rejoint les FFI. Une activité dans les serres de jardins sur Thiers, Culture Serres. Plus récemment à travers la rencontre avec Pierre-Edouard, on a créé en 2021, le Coq Français un concept de couteaux toujours dans la même ville. Je suis rentré également dans le capital de la société Ovalie en décembre 2021 que Pierre-Edouard avait mis en place avec un joueur de rugby emblématique, Elvis Vermeulen, autour du concept d’arts de la table qui est destinée à la communauté de ce sport.

– Pierre-Edouard Morin :

Je suis originaire du bourbonnais. J’ai fait des études à Clermont-Ferrand – l’IUP Management – aujourd’hui L’IAE-. Très tôt, j’ai eu cette passion pour le marketing, le commercial et la communication. J’ai  travaillé quelques mois en 2008  au Crédit Agricole, comme Chargé d’Affaires Particulier.  J’ai vite eu l’opportunité de débuter dans la manufacture  Laguiole Arbalete Genes David, une des plus ancienne manufacture française de couteaux laguiole toujours en activité. J’ai passé neuf ans et neuf mois dans cette société de 2008 à 2018.  J’ai démarré comme assistant de direction et j’en été le directeur pendant sept ans. J’ai ensuite rejoint Actilam,  une société toujours dans le domaine de la coutellerie. Mon objectif était de jouer un rôle moteur dans une PME  et d’avoir un rôle sur la création des produits, marketing, et sur la commercialisation. J’ai découvert un autre univers industriel et l’activité de sous-traitance dans le monde des arts de table. J’ai quitté Actilam en 2021. C’est alors que j’ai pris la suite du projet Ovalie, une marque sur le thème du rugby croisée avec les arts de la table. En 2021, j’ai décidé de me lancer véritablement à mon compte. En parallèle, j’ai développé un autre projet sur la coutellerie au sens plus large du terme avec ce même positionnement « production française » que l’on avait déjà pris sur Ovalie. Il s’agit de la société le Coq Français, dont Yannick vient de parler.

Unis par la même passion du territoire

  • FFI : comment s’est déroulée votre rencontre au sein des FFI ? 
  • P-EM : «Avec Yannick, nous nous sommes rencontrés à Clermont-Ferrnand. Dès nos premiers échanges, il est clairement apparu que nous avions la même passion pour le territoire. »
  • – YC : Oui, nous étions surtout animés par le fait de vouloir apporter quelque chose à la région Auvergne.

– FFI : Comment êtes-vous devenus ambassadeurs FFI ? 

– P-EM : J’ai eu un premier contact avec les FFI  dans le cadre de mon précédent emploi, j’avais en effet représenté mon ancien patron Philippe Sozedde à un dîner à Paris. C’était en juillet 2020. J’avais trouvé cela très intéressant. Je baignais déjà dans ce milieu « made in France ». Par la suite, je me suis dit : « il faut qu’Ovalie rentre dans les FFI« . J’ai assisté alors à plusieurs réunions. Et au printemps 2021, il y a eu cette volonté des FFI de développer les clubs au niveau local. Nous avons pris le drapeau FFI au niveau régional avec la volonté de développer notre club Auvergne.

– YC : Les journées sont courtes ! C’était dans la logique des choses puisque l’on travaille  déjà ensemble et que nous sommes associés dans des affaires. Notre tandem fonctionne bien ! Nous avons de nombreuses connexions communes, réseaux et connaissances. Même si nos cursus sont différents, il nous est apparu très cohérent de mettre tout cela en synergie. Nous avons d’autre part, été très vite convaincus de l’importance d’un réseau.  Pour avoir le maximum de connexions dans le domaine économique, entrepreneurial, bancaire, politique. Sans oublier cette passion commune pour notre territoire et pour son développement.

Plus de 50 membres en Auvergne en 2 ans.

– FFI :  Combien de membres, le club  FFI Auvergne compte-t-il ? Quelles sont les principales actions qui ont été menées à ce jour ? 

  • P-EM : Le club Auvergne a été lancé en juillet 2021. Nous sommes 15 membres à ce jour.  Au départ, nous avons organisé des actions de découverte puis nous avons initié et proposé des événements.  Nous en sommes à notre cinquième – c’était il y a quelques jours avec un nouveau dîner très réussi autour de la thématique contrôle de gestion dans le domaine industriel-. Il a fallu convaincre et démontrer aux personnes qui ont commencé l’aventure avec nous qu’il y a avait un vrai intérêt à la poursuivre. Prouver que nous étions dans le concret, et l’efficacité. A travers des coworkings et des partages d’expériences en associant des experts et des professionnels reconnus qui viennent témoigner. Entre 40 à 50 personnes, désormais assistent à nos événements. – deux nouveaux sont programmés d’ici la fin juin-.  Nos adhérents sont des entreprises industrielles, des ETI, quelques PME et à 50/50 des gens de l’écosystème. Nous collaborons aussi avec une banque – Crédit Agricole CACF- et une école de commerce – La Clermont Business School-  qui nous soutient.

Mettre en place un accélérateur

  • YC : L’idée,  dans une deuxième étape que nous souhaitons proche maintenant et sur laquelle nous travaillons activement et avec une réelle ambition,  est de mettre en place un accélérateur autour de l’industriel français. Il n’y en a pas en Auvergne. Il faut le positionner dans « le monde réel » car tout est, à ce jour, très orienté sur les startups, sur l’innovation. Il n’y a pas d’accélérateur ni de véhicule d’investissement spécifiquement dédié aux entreprises industrielles ou à leurs écosystèmes. L’idée est d’y arriver. Nous ne devons pas être considérés comme un nouveau club d’entrepreneurs, même si nos valeurs sont très marquées sur le made in France et sur le locale. L’idée est d’être différenciant pour pouvoir faire partie intégrante de l’écosystème ici en Auvergne. On a une chance, les Auvergnats sont très fiers de leur territoire. Les Auvergnats aiment bien se retrouver entre eux, et il y a un véritable esprit d’entraide.

Une marque Auvergne unique

– FFI : Quel premier bilan tirez-vous ? 

  • P-EM : « Nous avons de bons retours. Nous proposons en moyenne un événement toutes les six semaines. On essaie d’être actifs sur les réseaux sociaux via notre compte Linkedin, notamment. On peut toucher 4 ou 5 000 personnes par ce biais. En interne, un groupe Whatsapp a été créé pour permettre la communication entre les adhérents. Il est dédié aux membres FFI Auvergne. Nous échangeons sur des sujets divers et variés. Avec des événements, donc, et aussi par des actions réservées aux seuls membres.  Prochainement un adhérent FFI Auvergne qui dirige une usine de broderie nous invite à visiter son entreprise et à partager un barbecue ouvert aux membres du groupe. Signalons que la presse nous suit aussi : nous avons de belles retombées auprès de la Montagne et de France 3 Auvergne.

     C’est un peu unique en France, mais une marque Auvergne a été créée, c’est une  très belle  marque de territoire qui regroupe 500 entreprises. Cette marque Auvergne est derrière nous, elle nous supporte. Elle participe à tous nos événements

 YC : Au niveau des élus, nous avons commencé également à tisser des relations étroites. Et ceci auprès aussi bien auprès des communes, des collectivités locales et  des départements.  Nous étudions des opportunités de développement communes.

– P-EM : Le côté accélérateur est très important et différenciant. Le fin mot de l’histoire à écrire,  c’est comment aider et contribuer à réindustrialiser ou développer, nous en local, nos entreprises industrielles. Cet accélérateur, serait l’objectif ultime de cette démarche. Nous allons démarrer avec nos moyens mais avec cette ambition, très vite, d’accompagner des entreprises, moyennes et plus importantes autour du made in France. 

En Auvergne, les opportunités sont nombreuses

– FFI : avez vous pu déjà identifier le potentiel ?

  • YC : En Auvergne, les opportunités sont nombreuses.  Nous avons plusieurs pôles industriels tous aussi actifs et différents les uns que les autres. Nous allons nous rapprocher de ces pôles qui sont en place, et coordonner avec eux le cas échéant le redéploiement de filières en particulier sur les matières premières. Aider aux choix des hommes qui vont accompagner ces développements. L’Auvergne est au centre de la France, voire de l’Europe on a donc des facilités géographiques sur les flux des marchandises. Nous aimerions aussi être épauler par les grands acteurs économiques locaux. Il en existe dans la plus part des domaines. Oui, nous avons de belles choses à faire au sein de ce club FFI Auvergne et nous n’en sommes qu’au tout début ! »
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