En fait, elle existe déjà dans certains secteurs et elle s’apprête à gagner les autres nous indiquent les Echos du 12 octobre dernier.

Les jumeaux numériques

Un article intitulé « Pourquoi l’industrie bascule enfin dans le Big Data ? » le journal fait le point sur une des avancées technologiques les plus manifestes du secteur : les jumeaux numériques.

Pour ceux qui pensent encore que Big Data doit être le nom d’un rappeur américain. Et pour ceux qui pensent que les jumeaux numériques doivent être des acteurs qui ont joué dans Matrix… Permettez-moi quelques lignes à vocation pédagogique.

Les jumeaux numériques simulent le fonctionnement d’une machine ou d’un processus. En modélisant les immenses quantités de données (Big Data) qu’ils captent du réel. Ils font de ces données une réplique virtuelle de la réalité qui permet de reproduire les processus physiques qui ont lieu dans la vraie vie.

Ce concept, né il y a une décennie, s’est concrétisé au cours des cinq dernières années. Il était déjà utilisé dans les industries comme l’aéronautique et l’automobile. Il y a montré des résultats impressionnants.

Ce sont les chocs énergétiques, la récente pandémie et les tensions géopolitiques du moment qui ont décidé l’ensemble de ces secteurs à s’intéresser au processus. L’avalanche des réglementations contraignantes liées à l’urgence climatique a convaincu les derniers réticents.

L’utilisation du jumeau numérique peut améliorer en moyenne les performances du système de 25 %

Les industries ont aujourd’hui l’obligation de rendre leur production plus efficace, moins émettrice et plus résiliante. Et cette modélisation 3D du processus industriel, de la conception à la commercialisation, le permet.

Elle réduit le temps d’installation des machines, permet la détection précoce des pannes, l’amélioration des processus en temps réel et, ce qui a son utilité en ce moment, optimise la consommation d’énergie et de ressources.

L’essor de la robotisation, de l’Internet des objets et de l’intelligence artificielle a amplifié son utilité.

Selon une étude de Capgemini, l’utilisation du jumeau numérique peut améliorer en moyenne les performances du système de 25 % et les performances commerciales et opérationnelles de 15 %.

Alors, évidemment, cette innovation n’est pas gratuite. Elle est même assez coûteuse. Mais le retour sur investissement peut être rapide réduisant jusqu’à 20% les investissements liés aux fonctionnement des machines dans certains secteurs.

Comme toutes les innovations de rupture, son interopérabilité avec les usines déjà existantes n’est pas évidente. Il faudra probablement repenser bien des processus à la lumière de ses apports.

En attendant, la convergence de l’industrie et du digital, qui avait pris tant de retard dans notre pays, semble enfin s’accélérer.

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