Messieurs, mauvaise nouvelle. Contrairement à ce que certains aiment entendre pour se rassurer, il semble que si… la taille, ça compte. Même en matière d’industrie.

Olivier nous met en garde contre l’obsession actuelle pour les « giga-usines »

Olivier Lluansi, avec qui j’ai l’honneur d’animer le laboratoire d’idées (think-tank) des Forces Françaises de l’Industrie, a récemment pris la parole sur ce thème. C’était dans l’Express, le 21 octobre dernier.

Sa tribune, intitulée « Entre les start-up et les giga-usines, les entreprises du « juste milieu » ont aussi leur mot à dire », est un véritable plaidoyer pour les « mezzo fabriques ».

Ce joli terme désigne les unités de #production qui emploient entre 200 et 300 personnes, dans des bâtiments qui couvrent à peu près la taille d’un terrain de football. Olivier nous met en garde contre l’obsession actuelle pour les « giga-usines ».

Il n’en critique pas l’avènement, car leur installation est porteuse de bonnes nouvelles et de symboles forts. Mais il ne faudrait pas que leurs installations se fassent au détriment des entreprises industrielles de taille intermédiaire.

L’auteur de « Les Néo-Industriels. L’avènement de notre renaissance industrielle », paru aux éditions Les Déviations, craint qu’on passe de la « #startupnation » à « #gigafactory land ».

En expert de la #réindustrialisation, il considère que cette dernière ne pourra se faire sans un soutien aux entreprises de taille moyenne.

Elles sont solides, stables et consomment peu d’argent public, à la différence des « cathédrales industrielles » qui se multiplient sur notre territoire. Elles ont la capacité de croître progressivement, d’étendre leur recherche et d’augmenter leur clientèle internationale de manière raisonnée.

Certes, les giga-usines sont impressionnantes, certes. Mais elles posent des questions complexes. Par exemple :

  • Leur consommation énergétique.
  • La mono-spécialisation de l’emploi qu’elles induisent dans les territoires sur lesquels elles s’implantent.
  • Les problèmes d’approvisionnement et d’évacuation des déchets.
  • Leur propension à consommer de l’argent public en grande quantité.

En réalité, les choses ne sont pas cloisonnées. Ces usines géantes dépendent d’un écosystème d’entreprises plus petites pour rester compétitives à long terme.

D’où l’importance de réfléchir de façon plus globale. Ouvrir les soutiens de l’État aux #PME et #ETI est indispensable du point de vue d’Olivier. Car, aujourd’hui, elles en manquent.

Orienter l’épargne des ménages vers ces entreprises, dont les besoins d’investissement ne sont pas si éloignés de ceux des start-up numériques, serait une excellente chose.

Et ça, ça tombe bien, car les Forces Françaises de l’Industrie sont justement en train d’enrôler des fonds et des family offices intéressés par ce type d’entreprises.

Les connexions entre entrepreneurs et investisseurs se feront ainsi encore plus naturellement au sein de nos clubs.

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