La désindustrialisation de la France s’est faite dans une quasi indifférence pendant près de 40 ans. Alors que les usines fermaient les unes après les autres, écrasées par des taxes, des normes et des règlements de plus en plus sévères, que l’investissement des entreprises stagnait, le courant de pensée dominant n’y voyait pas un signal d’alerte important.
Quand les uns considéraient l’industrie comme une grande machine à broyer la condition humaine, les autres estimaient que l’avenir était dans les services et à peu près tous prenaient les investisseurs familiaux, les actionnaires et les entrepreneurs au mieux comme des vaches à lait, au pire comme l’ennemi à abattre.

Il aura fallu la crise de Gilets Jaunes pour se rendre compte que toutes ces politiques ont été désastreuses. Il aura fallu la crise du Covid 19 et ses pénuries de masques, de gels hydro-alcooliques etc. pour réaliser à quel point notre manque de capacités de production nuit à notre souveraineté nationale. Un pays sans industrie est un pays qui s’éteint.

Heureusement, contre ces courants puissants et dévastateurs, quelques-uns ont décidé de se battre, de résister, d’investir, malgré la sinistrose. Tous n’ont pas réussi, mais certains ont tenu bon. Et depuis quelques années, ils sont rejoints par d’autres et sont de plus en plus nombreux.

Eux ont compris que l’industrie c’est la vie :

  • Elle est le cœur de l’innovation, elle est un employeur qui investit et qui forme, un contribuable qui renforce les finances publiques, un citoyen qui fait battre le cœur de nos territoires car elle a besoin d’espace pour déployer ses outils.
  • Elle est aussi un grand client pour les entreprises de service. Et, parce que la réalité est parfois paradoxale, avoir plus d’usines en France est un bon moyen de lutter contre le réchauffement climatique. En effet, produire plus près des centres de consommation, dans notre pays dont les normes écologiques sont parmi les plus exigeantes du monde, c’est l’assurance d’émettre bien moins de CO2 qu’en faisant venir les produits made in Superloin jusque dans nos magasins préférés.

 

A l’heure où la France vient de reprendre position dans le top 5 des pays les plus attractifs pour l’investissement, où une partie de nos gouvernants redécouvre qu’on a besoin de produire en France, où les consommateurs deviennent plus éthiques et conscients qu’il est utile de consommer Français. A l’heure où les cycles technologiques permettent de retrouver de la compétitivité face à des pays à bas couts, nous pensons qu’il est indispensable de nous engager pour soutenir les efforts de ceux qui y ont toujours cru.

Après le temps de la résistance, nous entrons dans celui de la reconquête. Et la reconquête passe par le rassemblement. C’est parce que certains d’entre nous se sentent parfois seuls, que tous veulent échanger entre pairs, que beaucoup veulent transmettre leur expérience et encourager ceux qui se lancent que nous avons eu l’idée de ce club.

Un Club fondé par des entrepreneurs, pour des entrepreneurs, mais un club ouvert. Ouvert à ceux qui n’ont pas encore osé, ouvert à ceux qui hésitent, ouvert à ceux qui ne feront jamais le pas mais qui veulent aider, soutenir, investir pour réindustrialiser la France.

Parce que nous pensons que de petites actions concrètes valent mieux que de stériles indignations et de veines chasses aux sorcières, nous préférons l’entre-aide aux coups de gueules, le partage de nos réseaux aux complaintes, la mise en commun d’expertises aux défilés et aux banderoles. Nous sommes trop nombreux, en France, à penser qu’il suffit de râler, de dénoncer, pour résoudre un problème. Alors nous invitons nos compatriotes à l’action.

Nous avons la conviction que les politiques, s’ils peuvent améliorer notre cadre de travail, ne pourront pas créer des emplois eux-mêmes. C’est à nous de prendre notre part. Alors faisons-le, tous ensemble.

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