C’est la question que pose le média Alternatives Économiques dans un article paru le 26 octobre. Ce journal, qu’on ne peut pas considérer comme un suppôt du #néolibéralisme triomphant, donne une vision intéressante des perspectives qu’offrent la #réindustrialisation de l’Occident.

Relocaliser des « emplois de qualité » dans les territoires qui en manquent tant

Il constate que les subventions pleuvent sur l’#industrie des pays développés. Aux États-Unis, en Allemagne, en France, nous assistons au grand retour des politiques industrielles.

Prenant le contre-pied du libéralisme affiché par certains, les États s’impliquent toujours plus dans des projets de production. À grand renfort d’argent public et de simplification administratives.

L’enjeu est de #relocaliser des « emplois de qualité » dans les #territoires qui en manquent tant.

Car ça y est, Mesdames et Messieurs, même dans les journaux pas vraiment « pro-business », les métiers de production sont reconsidérés.

Ils payent mieux. Ils offrent des perspectives d’évolution. Ils apportent des solutions pour #décarboner l’économie et la consommation.

Mais une chose dérange Vincent Vicard, auteur de cet article. Ces politiques suffiront-elles à créer assez de ces emplois ?

Il note, en effet, un arrêt des créations nettes d’emploi par l’industrie mondiale, ces dernières années. Parlant même d’une « #désindustrialisation mondiale » sous l’effet de progrès de productivité galopant dans les #usines.

« Longtemps, la hausse de l’emploi industriel dans le reste du monde a permis de compenser sa baisse dans les pays riches. »

L’avenir nous dira si l’industrie mondiale va voir le nombre de ses emplois baisser ou repartir à la hausse

Mais ça n’est plus le cas, écrit-il.

« Après une stagnation autour de 14,5 % de l’emploi total au niveau mondial entre 2000 et 2008, l’emploi manufacturier a diminué sur la décennie suivante pour s’établir à 13,6 % en 2021 ».

Mon réflexe de lecteur régulier des analyses démographiques me porte à penser qu’il ne faut pas parler uniquement de pourcentage. Surtout pour les décennies où la population active mondiale est en forte augmentation. Mais ce point reste intéressant.

L’auteur note aussi que, malgré une politique de réindustrialisation volontariste du gouvernement français, « France Strategie et la Dares prévoient une stabilisation de la part des emplois de l’industrie dans l’économie d’ici à 2030 ».

Olivier Lluansi, auteur de l’ouvrage « Les Néo-industriels : L’avènement de notre renaissance industrielle », qui co-dirige notre think-tank, estime que cette prospective occulte un potentiel caché. Celui que portent les projets qui fleurissent dans nos territoires et qui ne demandent qu’à se déployer. Un potentiel porteur de centaines de milliers d’emplois non pris en compte.

L’avenir nous dira si l’industrie mondiale va voir le nombre de ses emplois baisser ou repartir à la hausse.

En attendant, réjouissons-nous qu’elle soit à nouveau considérée comme digne d’intérêt par une part grandissante de l’opinion de notre pays.

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