Chères résistantes, chers résistants, chers soutiens.

Tous les grands de ce monde étaient à Davos. Mais pas nous. À ceux qui chuchotent que c’est parce que nous n’étions pas invités ou que, n’ayant pas de jet privé, nous aurions manqué notre correspondance en gare de Lausanne, nous précisons qu’il n’en est rien. D’ailleurs, des avions privés, on s’en achète quand on veut. Si on ne le fait pas, c’est uniquement pour ne pas choquer l’opinion en dévoilant notre réussite financière éclatante. Et aussi parce qu’on est écolo.

N’en déplaise aux mauvaises langues, donc, la véritable raison de notre absence était que nous étions retenus ailleurs.

Car cette semaine, nous avons réuni les fidèles de notre club à Paris afin de leur présenter nos vœux. Entrepreneurs et investisseurs du made in France se sont pressés pour entendre Gilles ATTAF et Laurent Moisson présenter les objectifs de cette nouvelle année d’actions des FFI.

Le principal sera de proposer aux différentes entités qui poussent à la réindustrialisation française de mutualiser leurs efforts afin de parler plus fort et de mieux valoriser les métiers de production dans l’opinion.

Grâce à des discussions récentes avec La French Fab et Origine France Garantie, notamment, les clubs FFI parisiens et régionaux vont accueillir les membres de ces prestigieux réseaux.

Nous serons d’ailleurs accueillis le 27 février prochain dans les locaux de BPI France pour écouter l’une des grandes voix de la réindustrialisation : Anaïs Voy-Gillis. En plus de ses travaux de recherche et de ses fonctions opérationnelles en entreprise, elle aussi collabore avec un acteur important de notre écosystème : la Société d’Encouragement de l’Industrie Nationale. Pour vous inscrire à ce bel événement, c’est ici.

Pas de Davos, vous dis-je. Mais nous avons décidé, afin de ménager les susceptibilités des organisateurs, de nous y faire représenter par Emmanuel Macron.

À en lire la presse économique, son discours appelant à un sursaut pour rebâtir une souveraineté européenne a fait sensation.

  • Souveraineté énergétique avec la relance nationale du nucléaire (au moment où les Allemands viennent d’en sortir).
  • Souveraineté industrielle. Le Président a énuméré toutes les réformes qu’il avait entreprises pour créer les conditions de notre réindustrialisation.

Son discours était par-fait ! Bon, on aurait préféré qu’il parle de souveraineté française plutôt qu’européenne. Mais comme on avait mangé de la galette lors de la soirée FFI, on était de bonne humeur. Alors on a décidé de ne pas casser l’ambiance avec des remarques déplacées.

Le problème, c’est que cet esprit positif n’a pas été jusqu’à la rédaction des Échos. Nathalie Silbert, qui visiblement n’avait pas eu la fève, titrait le 20 janvier dernier que « 9 patrons français sur 10 n’ont pas l’intention de relocaliser leur activité. »

Pourquoi ? Pour des raisons de compétitivité prix !

Je lis régulièrement ce qu’écrit Patrick BELLITY, un industriel chevronné à la plume souvent lyrique. Son dernier post, ici, pose le problème assez clairement. Nous prenons la décarbonation de l’industrie comme un objectif de notre réindustrialisation. Or, elle ne doit être qu’un moyen. Le véritable objectif doit être de gagner en productivité et donc en compétitivité-prix. On ne disait pas autre chose dans l’un de nos articles de cette semaine. Ici.

On voit avec le sondage OpinionWay relayé par Les Échos, que lutter pour une cause climatique, éthique ou politique ne peut pas être l’alpha et l’oméga d’une politique industrielle. Il faut également améliorer la performance, la désirabilité et la compétitivité des produits de nos usines face à la concurrence mondiale.

L’éthique vient en renfort, mais, on le voit partout, elle ne suffit pas pour convaincre les consommateurs. Beaucoup d’entrepreneurs du made in France qui comptent trop sur elle plongent dans de grandes difficultés faute d’avoir assez travaillé leur rapport qualité-prix, leurs marges, leurs produits.

Les investisseurs présents à Davos sont formels sur le sujet, écrivent Les Échos dans un article intitulé : « À Davos, l’intelligence artificielle s’impose au cœur des débats ». Ils se détournent aujourd’hui des entreprises et des projets verts quand ils n’offrent pas de rentabilité à court terme. Al Gore a eu beau crier à la cupidité, les temps semblent avoir changé dans le monde des affaires internationales.

Ce constat renforce la pertinence d’une de nos actions : Nous avons lancé, il y a quelques semaines, un cycle de conférences FFI sur les moyens de financer l’investissement des PME de notre réseau. Car sans investissement, pas d’amélioration de la performance.

Après des dates à Paris et Lille, nous serons à Clermont-Ferrand le 24 janvier et à Bordeaux le 25. Si vous êtes dans le coin, les inscriptions sont ici.

Et le 29 janvier, c’est en ligne que nous nous retrouverons autour d’un webinaire consacré aux aides et aux subventions disponibles pour les entreprises qui produisent en France. L’État et les collectivités jouent le jeu, alors chers patrons de PME, tendez l’oreille pour voir comment vous pouvez en faire profiter la performance de vos entreprises. Inscriptions ici.

Bref, Davos c’est bien, mais se consacrer à des choses simples et concrètes, c’est mieux. Si vous voulez participer à cet effort, rejoignez nos clubs. C’est ici !

En plus, on rigole bien. Alors…

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