Chers résistants, chères résistantes, chers soutiens.

Il faut savoir confirmer les rumeurs quand elles sont vraies. Alors oui, nous l’avouons presque honteusement… C’est pour avoir l’air plus intelligents lors de nos nombreuses prises de parole du mois de mars que nous avons fait intervenir Anaïs Voy-Gillis lors de notre dernier dîner parisien.

Grâce aux chiffres qu’elle a dévoilés, aux arguments qu’elle a enchaînés, nous avons eu l’air moins gourds face à nos auditoires nombreux. Ainsi avons-nous pu :

  • Faire un lien entre politique RSE et réindustrialisation lors de « la Rentrée Économique » de Montpellier. Nous en avons profité pour évoquer le prochain lancement du club FFI de la région.
  • Rappeler que produire en France était le meilleur moyen de décarboner la planète au World Impact Summit de Bordeaux. On émet, en effet, 8 fois moins de CO2 pour produire un kWh en France qu’en Allemagne. Et 12 fois moins qu’en Pologne.

Ces conférences furent l’occasion de constater que nos vieux démons culturels étaient encore bien vivants. En pleine forme, même. Car, à chaque fois, nous avons fait suite à une table ronde où la passion française pour la politique et la morale était tangible. Une passion qui ne s’embarrasse que rarement d’une réflexion sur l’impact économique de leur mise en application. « L’intendance suivra », disaient nos dirigeants d’antan.

C’est ainsi que j’ai entendu une intervenante se féliciter que la France ait été le premier pays à transcrire les directives européennes imposant les normes ESRS. Tous les observateurs s’inquiètent de leur complexité. Alors pourquoi fallait-il qu’on soit les premiers à en essuyer les plâtres ?

C’est ainsi que j’ai entendu des conférenciers en appeler à encore plus de contraintes administratives et financières pour une industrie française championne du monde de la vertu écologique, mais déjà écrasée de coûts et ligotée de règlements.

Notre article sur ce que pensent les multinationales de l’agro-alimentaire de la France en est un témoignage saisissant. Il rejoint le cri du Président de France Industrie qui prévient que « faire mieux risque de signifier faire ailleurs », si on continue dans cette voie.

Nous sommes pourtant sortis de ce périple avec le moral au beau fixe. Car malgré la réminiscence d’un dogmatisme qu’on entretient comme un monument national, nous avons pu entendre de nombreuses voix lucides. Des voix qui ont porté et généré l’enthousiasme de la foule.

  • Celle du Vice-Président de la Région Île-de-France, Yann Wehrling, par exemple. Il participait avec nous à la table ronde sur « industrie verte et réindustrialisation ». Il militait pour que les décisions d’attribution de foncier par nos administrations se fassent sur la base des économies de CO2 importées. Et non uniquement sur celles des émissions domestiques. Les premières représentant 50 % de notre empreinte carbone nationale.
  • Celle de spécialistes RSE qui veulent faire du casse-tête ESRS une arme de réindustrialisation. En capitalisant sur leur capacité à écarter de nos marchés domestiques les produits qui viennent de pays qui ne respectent pas nos règles éthiques et environnementales.

Dans cette convergence des luttes, l’enjeu de simplification est absolument capital.

Alors, que ceux qui pensent que la façon la plus aisée, pour simplifier une loi, est de commencer par la complexifier soi-même auparavant, se reprennent. Cette grosse ficelle ne fonctionne plus à l’heure des réseaux sociaux. Il devient de plus en plus difficile de planquer ses erreurs passées. Sale temps pour les pompiers-pyromanes.

Bref, il y a sans doute encore du travail pour aligner les discours de ceux qui veulent décarboner et de ceux qui veulent produire en France. Mais leurs convergences apparaissent aujourd’hui comme des évidences.

Gageons que ceux qui ont choisi l’écologisme comme moyen de s’opposer au capitalisme finissent par se sentir bien seuls. Car tous les autres auront bientôt cessé d’opposer climat et industrie.

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