C’est la question que pose un article paru dimanche dans Les Échos.

Tous les sondages le promettent. Le Parlement européen s’apprête à recevoir des députés bien plus à droite que précédemment. Et plusieurs partis qui ont le vent en poupe ont manifesté leur intention de détricoter le pactevert.

Cet ensemble de textes visant à décarboner rapidement l’industrie fait régulièrement parler de lui. Rarement en bien, au sein de la communauté industrielle.

La crise agricole a accéléré la prise de conscience, dans les opinions publiques, qu’on est sans doute allé trop loin dans les exigences environnementales. Au nom de l’indispensable décarbonation des activités humaines, la Commission a tellement élevé ses contraintes sur ceux qui produisent… Qu’ils produisent moins en Europe. Et qu’on doit importer plus… En provenance de pays qui polluent plus. (Il faut relire deux fois cette phrase pour bien la comprendre).

Sous les articles qui traitent du problème, les commentaires des lecteurs les plus modérés parlent de réglages à effectuer. D’autres, d’absurdités. D’autres encore, de trahison.

Alors, autant vous dire que ceux qui travaillent à l’application du pacte s’attendent à voir arriver des députés assez peu coopératifs à Bruxelles.

C’est le cas du directeur général et de la directrice des programmes de l’Institut du développement durable.

« Les objectifs écologiques semblent désormais relégués au mieux au second plan », ont-ils avoué aux Échos.

Le changement de la situation internationale et la grogne face aux excès bureaucratiques européens semblent en effet avoir remis la sécurité, la souveraineté et la compétitivité au sommet des préoccupations populaires.

Alors, plutôt que d’attendre la confrontation, la Commission tente, depuis plusieurs mois, de rendre le pacte plus acceptable.

De plus en plus de ses membres envisagent désormais une meilleure compatibilité avec l’industrie. À condition qu’elle démontre ses capacités à décarboner.

Quant à sa complexité administrative, plusieurs voix européennes viennent de faire leur mea-culpa, « jurant (mais un peu tard ?) qu’on ne les y prendrait plus ».

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