Je vous partage aujourd’hui la lecture de 2 articles qui, mis bout à bout, nous invitent à accélérer nos efforts en faveur de notre industrie.

Le premier est l’interview, parue dans La Tribune, d’Alexandre Saubot, président de France Industrie.

Il y évoque les efforts d’adaptation considérables que les industriels français ont récemment dû produire pour faire face :
– À la hausse d’à peu près tous leurs coûts. Notamment de l’énergie.
– Aux perturbations des chaînes d’approvisionnement du fait des pénuries et des désordres géopolitiques récents.

Selon lui, la réindustrialisation de la France se poursuit, mais est menacée par les réglementations de plus en plus contraignantes qui s’abattent sur elle. Ceci risque d’entraîner une perte de compétitivité européenne. Et donc, une nouvelle vague de délocalisations.

D’autant que, selon lui, la concurrence chinoise a repris une grande vigueur ces derniers mois.

Il se trouve que connais quelques sceptiques. Ils sont toujours prompts à lever les yeux au ciel à chaque fois qu’un grand patron lance une alarme. Je m’empresse donc de vous partager la seconde source de mon poste du jour. Il s’agit d’une prise de parole de stephane soumier.

Le journaliste et patron de la chaîne B SMART a récemment eu des mots très forts pour décrire ce qu’il se passe en Chine.

Jugez plutôt.

« Je voudrais vous parler du très spectaculaire réarmement industriel chinois. (…) L’an dernier, la moitié des robots industriels installés dans le monde l’ont été en Chine. »

Selon lui, la production industrielle de la Chine sur 2023 « a dépassé l’addition de la production industrielle des 9 puissances industrielles qui la suivent ».

Autre nouvelle intéressante donnée par le journaliste, la Chine est bel et bien sortie du « mythe » qu’elle entretenait depuis 20 ans sur sa consommation intérieure.

Elle aurait, en effet, cessé de croire que sa classe moyenne absorberait une part croissante de sa production industrielle, prenant ainsi le relais de sa politique d’exportation.

« Les Chinois ne consomment pas. Les Chinois sont inquiets. Ils épargnent massivement. (…) 28 % du revenu disponible. »

C’est encore plus que les Français, ce qui n’est pas peu dire.

stephane soumier termine en disant que cette explosion de la production industrielle est accompagnée d’une politique de subvention massive à l’export.

Ceci va écraser les prix des produits chinois. Ils vont ainsi, encore plus que durant les années 2000, se déverser sur les marchés mondiaux.

L’ensemble de nos entreprises industrielles sont menacées.

À commencer par l’automobile dont certains patrons sonnent déjà l’alarme.

La question du jour est donc :

Va-t-on continuer à ne s’occuper que des normes que nous imposons à nos industriels et laisser faire la Chine ?

Ou répliquer rapidement ?

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