Qu’il est distrayant de se rendre au salon de l’agriculture ! On y voit des bêtes magnifiques, on y boit plein de choses étranges et on y mange si bien. Dans ses allées, les enfants des villes s’émerveillent devant ce qu’ils ne voient plus dans les campagnes. Parce qu’ils n’y vont plus vraiment. Le temps et les générations ont progressivement retiré les dernières racines qu’ils y avaient.

Politiques et militants peuvent donc librement adopter les postures de leur choix et dire tout et son contraire. Plus grand monde n’a un agriculteur dans sa famille pour vérifier la véracité des analyses qu’ils nous servent.

D’ailleurs, on ne parle plus trop de ceux à qui la France avait confié la mission de nourrir sa population en 1945. Si, on parle de leurs suicides. Et on braque nos projecteurs sur les polémiques environnementales. Cela fait passer ces bourreaux de travail pour des bourreaux tout court. De quoi créer des vocations pour ce métier essentiel. Pas très malin…

Oh, il y a sans doute des choses à redire pour rendre cette activité plus compatible avec nos idéaux et nos défis du moment. Elle a indéniablement un impact sur l’environnement, puisque c’est elle qui a façonné nos paysages depuis 2000 ans.

N’étant pas spécialiste, je ne suggèrerais rien et n’avancerais aucune idée.

Mais en tant que militant de la réindustrialisation française, je ne peux m’empêcher de voir un parallèle avec ce qui est arrivé à l’industrie il y a quelques décennies.

La France est passé de 2ème à 5ème exportateur mondial en moins de 20 ans

Par idéologie des uns, par détachement ou lâcheté des autres, nous laissons nos lois étouffer une activité économique dans laquelle nous excellions.

La présidente de la FNSEA, Christiane LAMBERT, a récemment déclaré : « La France perd en souveraineté alimentaire. L’agriculture française dévisse. Nous importons plus de porcs, de fruits et de légumes. »

La France est passé de 2ème à 5ème exportateur mondial en moins de vingt ans alors que ses importations alimentaires ont doublé.

Nous avons récemment, à nos dépens, découvert que notre moutarde ne venait pas vraiment de Dijon. Il était quasiment impossible de s’en procurer l’an dernier. En raison de mauvaises récoltes… au Canada !

La crise de la moutarde sera-t-elle à l’agriculture, ce que la crise sanitaire a été à l’industrie ? Un révélateur de la disparition de nos capacités de production nationale ? Sans doute pas.

En attendant, nous laissions notre système casser la figure à nos producteurs sans rien dire.

Il est temps de nous réveiller les amis. On ne peut pas abandonner le débat de notre alimentation à une poignée d’idéologues et à des politiques qui n’iront jamais que dans le sens du vent.

Aux Forces Françaises de l’Industrie, on envoie toute notre solidarité aux agriculteurs. Et on leur annonce qu’on va sérieusement se mêler de leurs affaires.

Il n’y a pas de raison qu’on soit les seuls à ne pas prendre la parole sur un sujet qu’on ne connait pas.

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