La tendance est lancée. De plus en plus d’entreprises françaises ont pris des mesures pour rapatrier leur production en France. Le journal Les Echos confirme la tendance dans son article du 21 septembre dernier. Son titre en dit long sur le chemin qu’il nous reste à parcourir pour que nos valeurs proclamées s’impriment dans la réalité. « Relocalisations : le chemin semé d’embûches des prétendants au made in France ». Oups…

« 36 projets de relocalisation ont été annoncés en 2023 »

L’article prend notamment l’exemple du laboratoire Benta Group. Il a investi 13 millions d’euros dans son usine de Saint-Genis-Laval (Rhône). Ceci pour ramener en France la production de six médicaments génériques destinés aux personnes bipolaires.

Il évoque également #Roanne, où le groupe niçois MIH a également décidé de rapatrier la production de ses climatiseurs depuis la Chine. DBI – Dim Brands International a annoncé, de son côté, la fabrication de 19 millions de paires de collants sur son site historique d’Autun, en Saône-et-Loire. Il a ainsi remplacé sa production allemande.

Electrolux Professional Group prévoit quant à lui de développer une nouvelle essoreuse à salade sur son site d’Aubusson, dans la Creuse. Ceci pour relocaliser la production précédemment réalisée en Asie.

Selon Trendeo, un cabinet d’études, 36 projets de relocalisation ont été annoncés en 2023, avec la création de 498 emplois. La plupart de ces projets se situent au centre-est de la France. En particulier en Région Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans les Région Hauts-de-France.

« La tendance à la relocalisation s’accentue en France »

Les secteurs de l’agroalimentaire, de la santé et des équipements électriques
sont particulièrement dynamiques en la matière. Bien que la relocalisation soit en augmentation, elle reste relativement limitée en termes d’emplois industriels créés, représentant seulement 1 % à 2 % des créations totales d’emplois industriels en 2023.

Au premier semestre 2023, le nombre d’emplois perdus lors de délocalisations (771) a même dépassé le nombre d’emplois gagnés par les relocalisations (448) pour la première fois en quatre ans. Bref, rien n’est gagné.

Malgré ces défis, la tendance à la relocalisation s’accentue en France. Les incitations gouvernementales et les investissements importants tels que le plan France relance y contribuent. Ce dernier prévoit 54 milliards d’euros d’investissements.

Cependant, la relocalisation implique souvent un réexamen complet du modèle commercial. De nombreuses entreprises ne franchissent le pas que lorsqu’il existe une opportunité de saut technologique ou d’écoconception.

Les Echos en concluent que la relocalisation reste un défi complexe. Les obstacles tels que le coût foncier élevé et la nécessité de gérer les attentes des populations locales concernant l’installation d’activités industrielles sont parmi les plus évoqués.

Néanmoins, cette tendance devrait se poursuivre en 2023. On va devoir pousser encore un long moment, les amis !

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