Qui a dit que l’Education nationale restait sourde aux besoins des entreprises ? Bon, on l’avoue, on l’a peut-être laissé penser dans certains de nos posts. Promis, on ne recommencera plus.

En tout cas, les preuves d’un dialogue constructif s’accumulent.

L’Usine Nouvelle révèle que l’UIMM, fédération de la métallurgie, a travaillé avec l’Éducation nationale pour refondre plusieurs bacs pro. Que ce soit le bac «systèmes numériques», qui sera complété par une année de spécialisation en cybersécurité ou en réparation électronique. Ou celui «métiers de la mode – vêtements» qui va introduire plus d’heures de couture. Les demandes des patrons de PME semblent être bien plus écoutées que par le passé.

Le gouvernement veut réformer 550 diplômes d’ici 2025, passant de 30 à 100 par an. Des classes de mentions complémentaires dans des métiers d’avenir seront ajoutées. Beaucoup d’entre elles touchent l’industrie et ont des intitulés franchement plus inspirants que les précédents : numérique, mobilités douces, photonique et énergie… (NDRL : ne nous demandez pas ce que veut dire photonique. Merci.)

Les bacs+1, souvent en alternance, sont plébiscités par les industriels.

La réforme vise à accueillir 20 000 jeunes en 2026 dans ces filières, contre 4 500 actuellement.

La réforme prévoit également une refonte de la carte des formations, fermant celles sans emploi ou poursuite d’études. Des nouveaux bacs sont prévus, tels que «métiers de l’électricité» ou «pilote de ligne de production».

L’attractivité des formations industrielles reste un défi. Probablement le principal. Des taux d’insertion en hausse pourraient changer l’image de l’industrie, selon l’Usine Nouvelle. C’est pour cela que le ministère de l’Éducation travaille avec les entreprises pour aligner les formations sur les besoins. Les entreprises peuvent proposer des stages et contribuer au contenu des formations.

Aux Forces Françaises de l’Industrie, on pense qu’il y a aussi un immense travail à faire sur l’image des métiers manuels. C’est pour cela que nous éditons chaque trimestre un ouvrage destiné à la valorisation de métiers manuels en collaboration avec Les Déviations.

En tout cas, les choses bougent. Et cela se sent en entendant parler Carole Grandjean, la ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnelle. Selon elle, la collaboration entre l’Éducation nationale et les entreprises est essentielle pour former les jeunes aux métiers de l’industrie et en assurer l’attractivité.

On se souvient d’une époque où ce type de discours n’était pas vraiment à la mode !

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