Les baskets sont ultra-tendance. Et Weston ne veut pas passer à coté de cette mode !  La célèbre marque limougeaude relance avec succès la production d’un modèle culte, la  «1938 » avec l’objectif de « relocaliser » au maximum sa fabrication en France.

10 000 paires de baskets sont fabriquées au Portugal

Il est vrai que, comme le précise la Fédération Française de la Chaussure, 50% des ventes en 2021 étaient des sneakers contre 26% en 2015.

10 000 paires de baskets par an sont fabriquées par J.M Weston au Portugal. Le groupe annonce que 20% de cette quantité d’ici 2023 seront désormais fabriquées dans la manufacture de la Haute-Vienne. Le sous-traitant portugais est prévenu : sa part du gâteau est amené à baisser, et ce n’est qu’un début ! De 5% à 2021, on devrait atteindre les 10 % en 2022. Un chiffre qui doublera encore donc dans les douze prochains mois…

Un savoir faire dans la basket qui remonte à 1938

Marc Durie est président de Weston depuis 2021. Tout heureux de présenter la basket « 1938. »

Marc Durie, président du groupe : « Nous disposions de ce savoir-faire à Limoges puisque nous avons fabriqué notre première paire de tennis en 1938. Nous avons donc une vraie légitimité sur la chaussure de sport et de loisir. Ce projet de relocalisation est né suite à la réédition de la « 1938 ». Aujourd’hui, nous fabriquons ce modèle à Limoges et un autre inspiré de la derby chasse qui est montée comme une basket. »

 Depuis plus de cent trente ans, J.-M. Weston incarne, question chaussures, le bon goût « à la française ». Le modèle star reste le mocassin 180 – sa fabrication nécessite 180 opérations – qui est souvent appelé aussi Mohican ou Janson-de-Sailly.

On a tendance à l’oublier mais dans les années 1920 et 1930, Weston était une marque de sport. Des tennis ont été lancées bien avant le mocassin qui date, lui,  de 1946.

« Elle est la fière témoin de l’héritage sportswear de la Maison ».

La « Tennis 1938 »est la première basket de l’histoire J.M. Weston. On peut lire sur le site de la marque : «  elle est la fière témoin de l’héritage sportswear de la Maison. Construite dans une toile de coton souple et respirante et montée sur une semelle en gomme ultra-légère, elle reprend tous les attributs stylistiques du modèle historique en y ajoutant le confort et la légèreté des baskets d’aujourd’hui. » Elle est vendue au prix de 390 euros. 5 coloris sont proposés. C’est Olivier Saillard, Directeur artistique, image et culture de la Maison, qui a retrouvé ce modèle, initialement conçu pour jouer au tennis, dans un ancien numéro du magazine Adam, daté de 1938 !

Construite en toile de coton respirante, doublée de cuir de veau, la «1938» est montée sur une semelle en gomme texturée, directement inspirée du modèle originel. Elle est dotée de lacets élastiques, ce qui permet de l’enfiler en un clin d’œil. Un jeu de lacets traditionnels en coton est également fourni. Précision utile : ce modèle est ressemelable une fois. – La commander – ici

20 collaborateurs spécialement formés pendant 700 heures…

Pour relancer cette basket, douze collaborateurs de la manufacture ont été formés pendant 700 heures en interne sur les différentes étapes de fabrication. Marc Durie peut annoncer : « Nous avons prévu quatre embauches pour la production des baskets qui se concrétiseront cette année et en 2023. On s’est basé d’abord sur la formation en interne qui débouchera sur la formation des personnes extérieures. Comme on cherche à améliorer la polyvalence au sein de la manufacture, les personnes sont formées à la fois au cousu Goodyear pour les chaussures et à la fabrication des baskets. C’est intéressant pour nos collaborateurs de se former à un nouveau métier et à un nouveau produit très différent de ce que nous faisons habituellement. »

Un investissement de 70 000 euros a été réalisé pour pour l’acquisition d’une machine à cousu latéral et une seconde machine pour le montage Strobel. 

Une basket qui pourra être réparée !

La manufacture répare aussi 10 000 paires de chaussures chaque année. Le même service d’après vente sera proposé pour ces baskets. « La réparabilité de nos produits a toujours attiré nos clients. Cela peut attirer une clientèle plus jeune qui y est plus sensible ainsi qu’une clientèle qui a l’habitude de faire réparer ses chaussures mais ne faisait pas réparer ses baskets jusqu’à présent. « 

Weston fait part aussi de son ambition de se développer sur le marché des souliers pour femmes. « Nous avions un peu perdu cette présence au fil du temps. C’est pourquoi nous travaillons sur une extension assez forte des collections femmes à la fois sur les modèles plats, qui sont notre cœur de métier, mais aussi en introduisant les premiers talons avec une bottine de 85 mm et un premier modèle à talon intermédiaire de 55 mm lancé l’hiver dernier pour avoir des chaussures confortables pour marcher, l’ADN de la marque. » 

Les modèles de la collection femmes seront en vente dès cet hiver.

Un retour à New-York, et la Chine qui s’ouvre…

Si J.M Weston relocalise en France, le groupe continue en parallèle à se développer à l’international.  La marque va revenir à New York où l’ouverture d’une boutique est annoncée pour 2023. Après le Japon, en Asie, Weston va s’implanter en Chine en  2024. « Nous ne sommes pas présents, il y a un vrai marché pour la marque »

L’entreprise compte 305 salariés dont 130 artisans à Limoges. Elle a réalisé, en 2021, un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros en progression d’environ 30 % par rapport à 2019.

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