C’est, en substance, ce que Yann Rivoallan a déclaré dans son dernier post LinkedIn. Son coup de gueule n’est d’ailleurs pas passé inaperçu. En quelques jours, il a été partagé plus de 1200 fois et a récolté plus de 18 000 likes. Il faut dire que le président de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin n’y est pas allé par quatre chemins. Il a rappelé que l’ultra-fast fashion était l’un des plus grands maux de l’industrie textile.

Pour lui, ce modèle, qui consiste à vendre des multitudes d’articles à très bas prix et de basse qualité, est :

  • Mauvais pour la planète. Il l’ensevelit sous des montagnes de vêtements jetables. Des vêtements produits en Chine, dans des conditions peu respectueuses de l’environnement. Et qu’il faut, une fois salement produit, importer du bout du monde à grand renfort de dépenses CO2.
  • Mauvais pour les habitudes de consommation de nos adolescents. On a coutume de dire qu’ils sont une génération consciente des risques climatiques. On les croit adeptes de la consommation raisonnée et toujours prêts à nous lancer un de leurs « OK boomer » condescendants.

Eh bien, rassurez-vous, adultes vieillissants !

Parce que visiblement, beaucoup d’entre eux ne sont pas aussi vertueux qu’on le pense. Alors, la prochaine fois, avant de baisser la tête pour votre cours d’éco-morale dispensé par votre progéniture, prenez le temps de contrôler l’étiquette du t-shirt qu’elle porte. Vous pourriez tomber de haut.

En réalité, ciblés sur leurs réseaux sociaux, sur leurs plateformes de jeu, dans leurs conversations électroniques, par des marques qui les encouragent à surconsommer, nombre d’entre eux achètent en masse ces produits bas de gamme. Des produits difficilement recyclables, qui finissent, d’après Yann Rivoallan, par encombrer les décharges à ciel ouvert au Ghana ou au Chili.

Devant cet alarmant constat, Yann s’interroge sur ce qui a bien pu motiver le Parisien à relayer avec tant de complaisance la communication de Shein.

Shein est LA marque emblématique de l’ultra-fast fashion

Alors, quand le célèbre journal évoque avec enthousiasme les intentions pro-climat de cette enseigne, autant vous dire que ça ne passe pas chez Yann. Notamment quand Shein indique qu’elle demande à ses fournisseurs d’utiliser au maximum l’énergie solaire ou renouvelable.

Quand on sait, rappelle Yann Rivoallan, que l’électricité utilisée en Chine provient à 80% du charbon, on ne peut qu’en douter !

En tout cas, aux Forces Françaises de l’Industrie, nous nous sommes à nouveau régalés. Car, derrière cette charge en règle contre les mauvaises pratiques de certaines marques, apparaît, en creux, l’urgence de produire plus près de nos centres de consommation.

L’urgence du #madeinfrance, en quelque sorte.

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