On le sait tous. Même les jeunes éco-anxieux qui nous grondent quand on reprend du fromage : La surconsommation textile des adolescents et jeunes adultes est devenue l’une des principales sources de pollution dans le monde.

Responsable de plus de 10% des émissions de CO2, le secteur de la mode alourdit jour après jour son bilan carbone. Essentiellement du fait de quelques géants chinois qui sont apparus ces dernières années : Notamment Shein et Temu.

Alors, suite à une mobilisation salutaire des fabricants madeinfrance, de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin et de plusieurs associations environnementales, nos gouvernants se sont saisis du problème.

Hier, l’Assemblée nationale a unanimement voté pour une proposition de loi qui s’attaque à la fast fashion. Le but est de réduire considérablement l’impact environnemental de cette industrie.

  • En limitant la publicité pour les vêtements vendus à des prix très bas.
  • En introduisant un malus écologique pour les articles peu respectueux de l’environnement, jusqu’à 10 euros par produit d’ici 2030. Les fonds collectés par ce malus seraient redistribués pour soutenir les vêtements durables.
  • En obligeant les entreprises ciblées par ces mesures à sensibiliser les consommateurs à l’impact environnemental de leurs produits.

Ce projet de loi représente une avancée notable pour la France qui deviendrait le premier pays à imposer une législation de cette nature.

Cependant, un certain nombre de préoccupations demeurent quant à l’efficacité des décrets d’application qui doivent suivre.

Des débats ont eu lieu concernant la définition précise de la fast fashion.

  • Quels seuils de production, de renouvellement des collections ?
  • Quel impact sur des entreprises telles que Shein, qui produit des milliers de nouveaux articles par jour ?
  • D’autant qu’on peut légitimement penser qu’elles vont tenter de s’adapter.

Thomas Huriez et moi avions eu l’opportunité de conduire un débat face à l’un des dirigeants de Shein lors de la dernière Paris Retail Week.

Nous avions convenu que, si Shein est un peu le Voldemort de la pollution textile, il était plutôt bien entouré. D’autres groupes comme Zara, H&M et de nombreuses marques (françaises pour certaines), produisent dans les mêmes usines, les mêmes pays, aux mêmes conditions.

Alors, s’il faut saluer le symbole d’élus de la nation unanimes sur un principe, restons vigilants sur son application. Le diable, et Voldemort, se cachent souvent dans le détail des décrets.

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