Maintenant que les parents que vous êtes peut-être sont rassurés par les résultats de leurs enfants au Bac, nous allons enfin pouvoir parler de sujets de fond.

Pardon. N’allez pas croire que je considère l’éducation de ceux qui paieront nos retraites (ou pas) comme un thème accessoire. Au contraire : j’ai toujours été attiré par les curiosités du type « plus nous descendons dans les classements internationaux plus le taux de réussite au Bac monte ».

Mais, j’ai jugé qu’il n’était pas sain de nourrir l’obsession que nous, Français, entretenons pour les diplômes accadémiques. Obsession qui a longtemps joué contre l’indispensable développement de l’apprentissage.

Voilà pourquoi, alors que notre actualité, notamment musicale, ne manquait pas de postures ridicules, j’ai préféré me pencher sur un événement passé quasiment inaperçu : les Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence.

Le peu d’attention soulevé par ce type de manifestation est assez symptomatique d’un de nos grands maux nationaux : on ne s’intéresse pas assez à l’économie et à la finance.

Pourtant, pour paraphraser une expression bien connue de quelqu’un dont j’ai oublié le nom, « si on ne s’occupe pas de finance, c’est la finance qui s’occupera de nous ».

Vous savez que nous passons notre temps, sur cette page, à valoriser l’industrie. À dire combien elle est importante pour nos territoires, pour l’ascenseur social, pour contribuer à notre modèle social, pour la décarbonation de nos activités. Et nous nous félicitons que nos messages aient contribué à gagner la bataille de l’opinion.

Mais si nous avons beaucoup insisté, jusqu’ici, sur les savoir-faire, sur les métiers, la modernité et la sobriété de nos unités de production, nous n’avons pas assez parlé de la sève de ces actifs et de ces activités : l’investissement. Bref, comme les bons français que nous sommes, on a parlé des valeurs, du sens, mais surtout pas d’argent.

Or, Mesdames et Messieurs, rien de tout cela ne fonctionnera vraiment sans que nous décidions collectivement d’y mettre les moyens. NOS moyens.

Prenons conscience que si nous continuons à ne placer notre argent que sur des comptes épargnes ou dans l’immobilier. Si nous refusons tout mécanisme de capitalisation qui pourraient financer nos entreprises… elles resteront petites et fragiles. En un mot, l’incantation pro-made in France, les pétitions et les coups de gueule, c’est bien joli, mais ça marche moins bien que d’investir une partie de son épargne.

L’industrie a besoin de capital. Il va falloir assumer cela un jour ou l’autre.

Alors, rappelez votre résidence de vacances. Dites-leurs que finalement, vous avez décidé de devenir investisseur made in France. Et que du coup, il va falloir renégocier leurs tarifs.

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