Notre époque est formidable. Elle offre, à tout observateur attentif, le spectacle d’une révolution industrielle verte.

L’un des exemples les plus spectaculaires est celui de la Ville de Fos-sur-Mer. Elle est en train de devenir l’un des sites européens les plus emblématiques de la révolution en cours.

Les transformations qui s’y opèrent remettent en lumière la vocation de cette ville que les Romains appelaient Fossae Marianae. Ils y avaient fait creuser des canaux et fossés pour drainer les marais et améliorer la salubrité de la région. D’où son nom.

Plus tard, c’est pour compenser le poids industriel du nord du pays que Fos-sur-Mer est devenu, dans les années 60, le site industriel majeur qu’il est encore aujourd’hui.

Malgré des traits culturels parfois très distincts, les ports et populations de Fos et de la Ville de Marseille ont alors mis en commun une part de leurs âmes respectives. Ceci pour donner naissance au Grand Port Maritime de Marseille – Port de Marseille Fos.

Les activités industrielles de l’époque étaient plus polluantes que celles d’aujourd’hui. Il n’était pas possible de les établir à Marseille. Fos, qui disposait des caractéristiques requises et d’un foncier disponible abondant, les a largement accueillies.

Les deux villes ont tiré de cette alliance une étonnante dynamique de développement. Jusqu’aux tristes années qui ont vu le déclin industriel français.

Aujourd’hui, alors que la volonté politique est à nouveau en faveur d’une France industrialisée, Fos-sur-Mer opère sa mue vers l’industrie verte à une vitesse étonnante.

La Provence relevait d’ailleurs, dans un article récent, la concomitance entre :
– La vente par Esso de la première installation industrielle du port.
– L’arrivée d’ici 2030 de 15 milliards d’investissements consacrés à la décarbonation de l’économie.

Ces derniers mois, les concertations publiques préalables à l’implantation de ces projets vont bon train. Et elles sont très favorablement accueillies par la population, écrit La Provence.

Il faut dire que des sujets comme CARBON dont l’ambition permettra à la France de rivaliser avec les importations chinoises de panneaux solaires, ont de quoi réjouir.

Il en est de même pour H2V qui envisage, selon La Provence, de produire 84 000 tonnes d’hydrogène vert et 120 000 tonnes d’e-méthanol par an. Sa collaboration avec GravitHy, qui va produire de l’acier sans charbon, va permettre d’économiser l’émission de 5 millions de tonnes de CO2 par an.

Et c’est heureux ! Car autour de l’étang de Berre, 20 usines émettent 25 % du CO2 industriel du pays.

L’acceptation par la population des investissements nécessaires à leur décarbonation rapide rappelle à ceux qui en douteraient que le département des Bouches-du-Rhône a une tradition industrielle forte.

Et qu’il a bien l’intention d’en porter haut les couleurs.

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