Hier soir, mercredi 17 mai s’est déroulé le dîner parisien des FFI qui s’apprêtent à fêter leur troisième anniversaire – Découvrir la tribune de Laurent Moisson– au Sarté, un restaurant situé au pied de Montmartre et qui avait été privatisé pour l’occasion.

Laurent Moisson, Emmanuel Deleau et Gilles Attaf, heureux de faire le point. Et de présenter les projets à venir.

Une invitée d’honneur, Isabelle Patrier, Directrice France de TotalEnérgies

Un dîner plein d’énergie ! Isabelle Patrier, la Directrice France de TotalEnergies était l’invitée d’honneur. Elle a pris la parole pendant une bonne heure pour présenter la stratégie en matière de reconversion énergétique de son groupe qui emploie plus de 100 000 collaborateurs dans 130 pays. Des enjeux clés pour l’avenir de nos sociétés. Avec conviction, franchise, elle a expliqué comment TotalEnergies devait se réinventer avec ses équipes et continuer à oeuvrer sur l’énergie de demain.

« J’ai rencontré Gilles Attaf lors du Congrès d’Origine France Garantie il y a quelques semaines à Bordeaux. Nous menons les mêmes combats, celui de l’attractivité industrielle française et celui de l’ancrage de la souveraineté française. J’ai trouvé naturel de répondre favorablement à son invitation.

« Souveraineté énergétique »

Je trouve que la démarche des FFI, notamment en 2022, trouve tout son sens, dans l’ancrage territorial, dans la souveraineté, et nous en particulier chez TotalEnergies, nous sommes très engagés dans la souveraineté énergétique. Le Made in France m’inspire un véritable ancrage territorial qui aujourd’hui fait partie de notre trajectoire. Le Made in France est un enjeu de décarbonisation important pour les entreprises, pour les clients, pour le monde économique mais pas que. C’est un enjeu que nous devons tous relever ensemble. »

Je suis venue ce soir expliquer quelle est notre trajectoire de décarbonation, ce que nous avons fait et le chemin que nous allons emprunter pour pouvoir décarboner toutes les énergies en dehors de l’énergie nucléaire, cela ne vous aura pas échappé, pour nos clients.

Chez Total on était plutôt gazier, et on a réalisé aussi que le pétrole avait ses limites, qu’il ne serait pas éternel. Donc nous avons eu comme feuille de route de réfléchir à la vision du groupe de demain. Nous étions en décembre 2015. On était aussi dans le solaire, on s’est mis dans les batteries, l’électricité verte. On a racheté Direct Energie. On a découvert d’autres énergies. On a appris aussi à stocker de l’électricité, on s’est mis dans les bornes de recharge. En 2020 on a réalisé que l’on avait été plus vite que ce que nous nous l’étions imaginés en 2015. En 2015, la part du pétrole était de 65% et 33% de gaz. Et 1% en électricité. En 2020, nous sommes passés à 47% pour le pétrole. Mais avec le covid, on a refait ce bilan à la fin 2021, nous étions à 44%, et la part de l’électricité, elle, était à 7%. Notre objectif pour 2030 est d’avoir un mixte qui sera à 30% de pétrole, 50% de gaz et le reste sera biomasses et électricité.« 

« 2 fois le parc nucléaire français ! »

A la fin 2021, le groupe s’est fixé un objectif de 100 gigawatts d’électricité renouvelable produite en 2030. C’est dans 8 ans… 100 Gigawatts, ça ne vous dit rien, c’est pourtant deux fois le parc nucléaire français ! La transformation est bien réelle, on avance et on y met les moyens partout. Les moyens, cela signifie aussi que l’on a des équipes dont les compétences ont changé. (…) On va devoir travailler encore sur l’économie circulaire, sur de la biomasse. C’est un puits sans fond, il a 500 millions de tonnes de kérosène carburant aérien, sur la planète à remplacer en biomasse à base de déchets. Il faut aussi organiser la récupération de ces déchets et en faire de l’énergie. Et nous trions mal nos déchets encore ! Nous devons travailler énormément sur la recherche et le développement sur le e-fuel. L’histoire que nous écrivons est dire quelle sera l’énergie pour la motorisation de demain et de la mettre en place. C’est un enjeu aussi humain. Nos métiers évoluent. Nos équipes devront se former à de nouveaux métiers. Il y a un vrai enjeu de compétences en parallèle. Les 100 000 collaborateurs suivront tous le programme initié par nos DRH, et qui s’appelle « Visa pour les nouvelles énergies. Ce n’est pas si simple de transformer un baril en gigawatt ! Et, bien sûr, nous devons aussi transformer nos sites industriels. On a déjà arrêté la moitié des raffineries en France. En 205O, elles, le seront toutes. Nous devons faire de ces sites industriels de nouveaux sites tournés vers nos nouvelles énergies. »

« On avancera malgré les freins et les lourdeurs administratives. »

Isabelle Patrier a répondu aux nombreuses questions qui ont été posées par les membres des FFI présents, et qui se sont venus de toute la France – Lille, Aix-en Provence…- La relation avec le politique a notamment été évoquée. Tout comme les nombreuses lourdeurs administratives qui, peuvent parfois freiner, les ambitions du groupe. « Nous avons une feuille de route, et rien ne nous arrêtera, a notamment confié Isabelle Patrier. Même si parfois les choses peuvent prendre plus de temps. Chez Total, nous n’avons jamais pas fait quelque chose que nous avions annoncé. Quitte à le réaliser ailleurs. »

Un auditoire captivé…

La soirée s’est terminée bien après minuit ! Il est vrai que le cadre avec une terrasse prêtait à prolonger les échanges et les débats.

Une météo printanière idéale pour jouer les prolongations…

Plus d’infos très vite.

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