Encore une histoire de bonne idée française qui chute pour ne pas avoir trouvé de financement, avant d’être reprise par une société d’outre-Atlantique.

Que la finance française est décevante… Comment se fait-il qu’un peuple comme le nôtre, disposant de tant d’inventeurs, soit si réticent à investir dans les entreprises qu’ils créent ?

Cette fois-ci c’est VistaCare qui nous quitte. 

L’entreprise de Besançon innovait dans le domaine médical. Elle exploitait un concept « d’enceinte de confinement des plaies complexes et sévères dont les paramètres améliorent la cicatrisation », nous apprennent Les Échos du 15 décembre dernier.

Le produit conçu par l’entreprise permet de réduire rapidement la douleur des patients. Ce qui est particulièrement intéressant :

  • Aux États-Unis, dans le contexte de la crise des opioïdes qui y fait des ravages.
  • En Europe où certains hôpitaux s’engorgent rapidement. Ce dispositif permet de diminuer les durées d’hospitalisation.

VistaCare était en phase de commercialisation de son produit en France et en Europe, avec des contacts prometteurs pour le marché américain. Son premier produit, était déjà utilisé dans une trentaine d’hôpitaux et cliniques.

Malheureusement, l’entreprise est tombée en panne de cash et n’a trouvé personne pour remettre au pot. La société était donc en redressement judiciaire depuis novembre jusqu’à ce que le Canada arrive à la rescousse.

On peut se consoler en constatant que ce sont des Français qui l’ont reprise pour l’installer chez nos cousins de la belle province.

Yacine Amrani, qui a quitté l’Alsace pour le Canada en 1995, en a repris les rênes en tant que PDG. Il a l’intention de propulser l’entreprise sur le marché nord-américain tout en conservant une filiale en France pour l’Europe grâce à un investissement de 1,5 million d’euros.

Il est soutenu par Stéphane Rainville pour la direction scientifique, Alain-Stéphane Oberson qui s’était intéressé à l’entreprise en 2022, et Frédéric Fraichot de Finovéa Conseils, bien au fait de la situation de la start-up. Le fondateur, François Dufaÿ, reste associé au projet en tant qu’expert. Tout ceci est détaillé dans l’article des Échos.

On leur souhaite tout de même bon vent et bon succès.

Mais on aurait aimé que la France se soit comportée en meilleure terre d’accueil pour des jeunes pousses à financer.

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