La construction de la centrale biomasse de Gardanne devra attendre. Pourtant, on le lit partout, il y a urgence à décarboner notre économie. Le rapport du GIEC vient, une nouvelle fois, de le rappeler.

Côté industriel, bien des technologies qui vont dans ce sens sont prêtes à être déployées

Elles ne sont pas parfaites, elles ont parfois des nuisances. C’est d’ailleurs pour cela que notre système regarde bien avant de les déployer. Mais globalement, ces technologies servent l’objectif.

Malheureusement, la lourdeur des procédures administratives qui visent à nous protéger joue parfois contre cette transition. Et donc contre nous-mêmes.

Non qu’elles ne soient pas justifiées dans l’absolu. Il faut toujours être précautionneux quand on change une situation pour une autre. Mais elles se révèlent bien trop souvent de véritables armes à la disposition de ceux qui veulent arrêter un projet.

Il y a, parmi les associations de défense de l’environnement, des gens parfaitement honnêtes et compétents. Il y a aussi des gens qui se découvrent une conscience écologique parce qu’ils ne veulent pas voir un projet d’intérêt général empiéter sur leur intérêt particulier.

Il y a aussi ceux qui utilisent notre peur légitime de voir le climat se dégrader pour livrer un combat bien plus idéologique qu’écologique. En réalité, ils luttent contre un modèle de société qu’ils détestent.

Le Conseil d’État vient de prendre un arrêté qui va largement complexifier les études d’impact de nombreux projets

Des études qui étaient déjà bien plus précautionneuses en France qu’ailleurs. Ici, elles avaient conclu que le projet de cette centrale biomasse était respectueux de l’environnement local.

Son opérateur va devoir maintenant justifier qu’elle n’a pas d’impact à l’autre bout de la planète. En théorie, pourquoi pas. En pratique, cela va rendre trop coûteux et trop lent bien des projets qui, pourtant, servent à la décarbonation de l’économie.

Après 10 ans de procédure, l’entreprise porteuse de ce projet va devoir repartir pour un tour. En Allemagne, qui n’est pas connu comme un pays de non-droit, l’affaire aurait été entendue en 5 à 10 fois moins de temps.

En France, des dizaines de projets de ce type sont ainsi sciemment retardés ou empêchés. Ceci par la trop grande complaisance de notre système envers ceux qui sont de mauvaise foi.

Et en attendant, on continue de consommer des combustibles fossiles.

Au XVIIème siècle, Bossuet disait que « Dieu se rit des Hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes ».

Bravo les gars !

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