La Nuit des Idées devait être un coup d’envoi pour le magazine que nous produisons avec Les Déviations. Un magazine qui montre la noblesse de ceux qui travaillent de leurs mains. De ceux qui fabriquent avec soin et patience les biens que d’autres cassent et brûlent en quelques minutes.

La Sorbonne craint que la violence ne s’infiltre jusqu’à ses amphithéâtres. Ces illustres lieux de partage du savoir, de continuité de l’intelligence humaine resteront donc fermés. Barricadés pour échapper à des individus parfois issus de leurs propres bancs.

On me dira qu’il faut respecter le mouvement social en cours. Je le fais. Mais il n’est pas question de ce mouvement ici. Ceux qui brûlent et cassent ne sont pas syndiqués, ne défilent pas dans le calme. Ils parasitent une contestation qui, elle, est parfaitement respectable.

Ils sont jeunes, souvent bien diplômés, de familles aisées et globalement… ils se moquent de la réforme. Elle n’est qu’un prétexte pour se livrer au saccage.

On peut charger ceux qui les encouragent, ceux qui les provoquent, ceux qui les élèvent. Je ne le ferai pas ici. Ces gens-là sont responsables de leurs actes. C’est à eux que j’en veux aujourd’hui.

Notre bel événement du 30 mars est donc annulé

La Sorbonne nous a promis une autre date. En attendant, je présente mes regrets aux très nombreux inscrits. Je présente mes excuses aux intervenants qui s’étaient libérés. Des gens de grande qualité, qui venaient avec enthousiasme donner de leur temps pour saluer le retour en grâce des métiers manuels.

Quant à vous autres, militants du #madeinFrance, sachez que nous ne lâchons rien.

Nous allons quelques jours pour revoir notre plan de lancement. Ce magazine, sur lequel nous avons tant travaillé, sortira bel et bien.

Il montre, au fil de ses pages, à quel point la main, le geste, le savoir-faire sont doués d’intelligence. Ceux que nous avons interviewés nous ont émerveillés par la beauté de leur activité, la richesse de leur parcours. Ils nous ont dit leur fierté de fabriquer, de produire de vraies choses, de se sentir utiles. Le simple fait de les écouter réhabilite l’atelier, la fabrique, l’usine.

Comme artisans, comme ouvriers, comme paysans, leur activité professionnelle donne beaucoup de sens à leur vie. Un sens et des valeurs qui manquent tant aux émeutiers du moment.

Et quand le sens disparaît, le respect pour le bien commun, la chose publique, la République s’en va aussi.

Il est grand temps d’écrire un nouveau récit à nos compatriotes. Un récit qui ancrera ses valeurs dans le socle du concret, dans une géographie des territoires et dans notre histoire millénaire. Un récit qui nous permettra de refaire société.

Allons l’écrire de ce pas.

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