Le dernier article de Capital destiné à la décarbonation commence par cette tirade. À sa lecture, nos âmes angoissées se sont apaisées. Là, tout de suite, d’un coup.

Souvenons-nous.

Les 100 milliards du plan FranceRelance visaient notamment la réduction de l’impact carbone de l’industrie française. Car l’objet de notre sollicitude commune, l’industrie, (je parle ici aux membres de notre club FFI) est le deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre du pays.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a récemment récupéré le ministère de l’énergie. Ceci nous va très bien. Cela ne remet visiblement pas en cause l’objectif de verdir nos moyens de production. Le contrat signé avec ArcelorMittal pour diminuer son empreinte carbone symbolise bien cette continuité.

J’ai d’ailleurs eu quelques échanges créatifs sur cette page avec des militants EELV. Ils avaient du mal à se réjouir des conditions dans lesquelles la décarbonation du site de Dunkerque se faisait. 

Nous n’étions pas d’accord. Mais, finalement, ça n’était pas une mauvaise chose. Car il faut toujours questionner et étudier de près les résultats d’une politique. Même, et surtout, quand elle nous paraît correcte de prime abord.

Et justement ! Capital nous apprend qu’un comité indépendant a évalué les effets du plan France Relance. Et, si ce dernier s’est montré critique sur son impact économique, il a reconnu son efficacité quant à la réduction des émissions de CO2 de l’industrie.

Bref, France Relance ne relance pas vraiment, mais il décarbone.

Personnellement, je ne sais pas si ça me rassure quant à la pérennité du modèle industriel français. Qu’en penses-tu, Olivier Lluansi ?

Dans le détail, trois initiatives spécifiques ont été lancées pour améliorer l’efficacité énergétique et réduire les émissions : IndusEE, Decarb Ind, et BCIAT. Intéressons-nous à ce dernier acronyme. Aussi abscons que les deux premiers, il a permis de remplacer les énergies fossiles par des ENR dans l’alimentation de quelques grands sites industriels. Ceci a généré une réduction significative des émissions.

La ministre de la Transition énergétique avait identifié les 50 sites industriels les plus polluants. Agnès Pannier-Runacher les avait d’ailleurs engagé dans cette démarche de réduction. Depuis, une baisse de 15 000 tonnes de CO2 par site industriel a été constatée. Le tout pour environ 19 euros par tonne de CO2 réduite.

Le Plan France 2030 prolonge ces efforts. Il compte consacrer 5 milliards d’euros à la réduction de 35 % des émissions de l’industrie par rapport à 2015 d’ici 2030, écrit Capital. Bref, l’urgence climatique semble prise en main. Reste à travailler la compétitivité de nos usines qui, elle, ne s’améliore que lentement.

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