“Je voulais travailler avec les entreprises”

Raphaël Eulry est diplômé de Sciences Po Paris et du Centre de Formation des Journalistes. Il débute sa carrière comme journaliste d’investigation dans le champ économique. Cette expérience lui donne une forte culture des faits, du contexte, et des enjeux médiatiques. Peut-être avez-vous vu l’une de ses enquêtes si vous suiviez l’émission Capital à l’époque. “À force d’enquêter autour des entreprises, je me suis rendu compte de leur difficulté à communiquer en situation de crise”, nous explique-t-il. 

Il observe les besoins croissants des entreprises, des collectivités ou des élus pour une approche fine de l’influence, non seulement normative ou réglementaire, mais aussi médiatique et sociétale. Sa volonté d’intervenir dans les zones sensibles, dans les tensions entre impact local, enjeux publics et réputation, le pousse à se tourner vers le conseil, l’influence, la communication sensible et les affaires publiques. “Je voulais travailler avec les entreprises, affirme-t-il. Même si je ne viens pas de ce monde-là, j’ai un réel attrait pour la production industrielle.

Raphaël ferme un premier cabinet, mais rebondit en créant Dissensus Affaires Publiques en 2022, à Caluire-et-Cuire (Rhône). Il propose aux dirigeants, aux collectivités territoriales et aux entreprises un accompagnement stratégique sur les enjeux complexes qu’il s’agisse de réputation, de relations institutionnelles ou de gestion de crise. 28 ans après avoir quitté le journalisme et quatre ans après la création de Dissensus, Raphaël ne se voit pas renoncer au statut d’entrepreneur. “J’aime la liberté d’action, de décision et l’incertitude qu’offre l’entrepreneuriat.

Une alliance avec Syntagme pour gagner en force

En juillet 2024, Dissensus s’adosse à Syntagme, agence de communication & influence dirigée par Érick Roux de Bézieux. Raphaël Eulry en devient le directeur associé, tout en gardant la direction générale de Dissensus. Ce rapprochement permet de mutualiser les expertises, notamment en communication sensible, influence territoriale, affaires publiques et de renforcer la capacité d’intervention de Syntagme sur l’ensemble du territoire.

Le choix de s’allier à Syntagme s’inscrit dans une logique de montée en puissance. Syntagme apporte une structure plus large, une couverture nationale (et régionale) accrue, des clients prestigieux, une équipe étoffée et une partie relation presse dont Raphaël manquait.

Il travaille seul sur Dissensus, mais collabore avec la quinzaine de collaborateurs chez Syntagme. Tous ont réalisé une partie de leur carrière en entreprise et ont connu une expérience en politique. 80% des clients de Raphaël sont des entreprises industrielles. “Je travaille principalement avec des PME et des ETI dans l’industrie médicale, la métallurgie, la chimie ou encore les solutions de mobilités.

Redonner ses lettres de noblesse à l’industrie

Le grand défi actuel que Raphaël traverse aux côtés de ses clients est sans aucun doute l’instabilité gouvernementale. “Les régulations sont suspendues puis supprimées et créent énormément de stress chez les entreprises, explique-t-il, les dirigeants ne sont pas en mesure de prendre des décisions fermes sur l’avenir.” Pas de vacances d’été donc pour Raphaël, qui a travaillé d’arrache-pied pour préparer une rentrée difficile chez ses clients. “Tous les jours, je travaille pour les aider à sortir du brouillard.” Pour lui, cette situation dépasse le business, elle relève de l’engagement. 

D’ici la fin de l’année, Raphaël espère ouvrir un nouvel établissement à Bordeaux. “Avec Syntagme, on a pour objectif de se déployer dans le sud-ouest.” Cette expansion territoriale s’accompagnera de partenariats locaux pour renforcer la connaissance des enjeux spécifiques de chaque territoire.

Autre enjeu pour Raphaël Eulry : porter le club lyonnais des Forces Françaises de l’Industrie. C’est une rencontre puis une discussion avec Laurent Moisson, co-fondateur du club, qui l’ont convaincu de rejoindre l’aventure des franchises. “Je partage les convictions des FFI, je veux œuvrer à préserver les savoir-faire français.” Pour lui, la promesse faite aux débuts des années 2000, d’une France productive sans usine a semé le chaos dans le monde industriel. “Aujourd’hui nous n’avons plus d’usine et on produit de moins en moins”, dénonce-t-il.


Avec les Forces Françaises de l’Industrie, il souhaite mettre ses compétences dans la communication et l’influence au service de la cause. Son objectif : que les jeunes générations rêvent à nouveau de travailler dans les usines. “Produire une pièce de précision est aussi valorisant que de travailler dans le luxe”, conclut-il.

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