TF1 vient de diffuser un reportage rare, qui redonne de l’espoir : à Chalon-sur-Saône, les anciennes friches Kodak ont laissé place à un parc industriel de 500 hectares, 360 entreprises et une dynamique de renaissance exemplaire.
Pourquoi ça marche ? Parce que le Grand Chalon a fait exactement ce qu’on attend d’un territoire qui veut vraiment réindustrialiser : simplifier la vie des industriels, préparer le foncier, dépolluer, construire, anticiper les besoins, accélérer les autorisations. Résultat : des entreprises gagnent 18 mois de délais et s’installent. Des productions reviennent d’Asie. Des restaurants se remplissent. Des ingénieurs trouvent des emplois qualifiés.
Et à la tête de cette transformation, un homme de terrain : Sébastien Martin, désormais ministre de l’Industrie — une très bonne nouvelle pour le pays.
Chalon montre la voie. La France ferait bien de s’en inspirer.
FFI arrive bientôt à Chalon : annonce à venir.

En France, on adore parler de réindustrialisation. On en fait des tribunes, des salons, des fresques, des hashtags… mais dès qu’il s’agit de passer à l’action, on reste beaucoup plus croyant que pratiquant.
Entre un modèle social que tout le monde veut préserver sans jamais vouloir le financer, une consommation qui se dit responsable mais se rue au BHV pour Shein, et des élus qui serrent des mains au MIF Expo avant de voter des lois qui pénalisent nos usines… on tourne en rond.
Heureusement, beaucoup d’entre nous ont décidé d’agir pour de vrai : acheter français, investir dans nos PME, soutenir ceux qui produisent et qui résistent.
C’est avec eux que passera la vraie réindustrialisation, pas avec les incantations.

Selon Les Échos, Pékin menace désormais l’Europe d’un contrôle renforcé sur l’exportation des matériaux critiques indispensables à la fabrication des batteries électriques. Un bras de fer devenu possible parce que la Chine domine entièrement la chaîne de valeur, de l’extraction des terres rares au raffinage jusqu’à la production de cellules.
Lors d’un déjeuner FFI LORRAINE, Bruno Jacquemin, délégué général d’A3M, rappelait que ce rapport de force est le fruit de décisions européennes prises il y a trente ans : abandon des sites de raffinage — dont celui de La Rochelle, jadis leader mondial —, surenchère réglementaire, peur de la radioactivité et externalisation forcée vers la Chine. Résultat : Pékin a récupéré nos procédés, nos savoir-faire… et notre souveraineté.
Aujourd’hui, il lui suffit d’un incident diplomatique pour assécher les gigafactories européennes.
Un avertissement brutal : la transition électrique achetée à bas prix auprès de la Chine expose l’Europe à un chantage permanent.
Pour certains industriels, c’est pourtant une chance. Comme le dit Matthieu Hubert (ACC) : « C’est un plaidoyer pour accélérer l’intégration locale des batteries. »
Mais reconstruire une filière complète coûtera cher, demandera des compétences perdues et devra briser les mêmes résistances écologiques qui ont précipité notre dépendance.
En face, la Chine avance une proposition faustienne : prix imbattables contre ouverture totale du marché européen.
Aux FFI, nous savons qu’il n’y a pas de souveraineté sans usines. Le 20 novembre, nous accueillerons Tristan Rodriguez (Kramer Groupe) au club FFI LORRAINE NORD pour poursuivre ce débat décisif.