Certains jours de ciel gris peuvent être porteurs de bonnes nouvelles. Ne voyez aucun message de soutien psychologique aux Français habitant au nord de la Loire dans cette formule. Mais ce qu’écrivent Matthieu Quiret et Ninon Renaud dans Les Echos du 28 septembre dernier mérite toute notre attention.

L’usine France remonte la pente

Selon eux, en quatre ans, la géographie de l’#industrie mondiale a connu d’importants bouleversements. Et la France est l’un des gagnants de cette nouvelle donne. C’est une étude du Boston Consulting Group qui le dit. Attention : le BCG, ce sont des Américains, donc ça doit être vrai. #seconddegré

Pour en arriver à cette conclusion, le prestigieux cabinet a analysé les impacts d’événements tels que la pandémie, les guerres commerciales et le conflit en Ukraine. La principale secousse provient de la divergence des coûts de main-d’œuvre. La Chine a vu ses coûts de main-d’œuvre augmenter de 24 %, contre 21 % aux États-Unis.

L’Allemagne a subi également une forte hausse de son #salaire minimum il y a un an. Ceci a entraîné une augmentation de 20 % de ses coûts salariaux par rapport à la France. En incluant d’autres coûts tels que l’#énergie, la compétitivité des entreprises françaises a surpassé celle de l’Allemagne en 2018. 75 % de cette différence proviennent des coûts de main-d’œuvre. L’avantage de la France en matière de mix énergétique ne représente que 25 %, même si la crise énergétique de 2022 a brièvement resserré l’écart.

Bon… on est plus compétitifs, soit. Mais un peu au détriment des salaires de nos travailleurs, si je comprends bien le BCG. On comprend donc que ça puisse un peu râler dans nos entreprises. L’amélioration des usines françaises est également due à des investissements massifs dans les technologies de l’usine du futur. Et ça, c’est tout de même bien mieux.

La robotique et la numérisation, lancées par un quart des PME et des ETI depuis 2018, jouent à plein. Le plan de relance a amplifié ces gains de productivité en allouant 30 % de son budget de 100 milliards d’euros à l’usine du futur.

Ces changements dans les coûts de production s’accompagnent de nouvelles stratégies d’approvisionnement des entreprises. Elles restent motivées par les coûts, bien entendu. Mais aussi, et c’est nouveau, par la nécessité de renforcer la résilience des chaînes d’approvisionnement après les perturbations provoquées par la pandémie.

On assiste à une régionalisation des échanges dans une dizaine de plaques géographiques. Bref, des circuits plus courts. L’article se termine en annonçant que la tendance à la relocalisation de la production devrait encore s’accélérer. 90 % des dirigeants prévoient de le faire dans les cinq prochaines années.

Mais rien n’est acquis : la réaction de la Chine et les incitations fiscales américaines pourraient briser la belle dynamique française.

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