C’était le thème de la soirée des FFI à Nantes magnifiquement organisée par Géraldine Papin Béalu et Sylvain Faure, nos deux ambassadeurs FFI. 6 ateliers thématiques de réflexion sur lesquels 50 industriels de la région ont planché. Le tout dans un lieu absolument magnifique, que nous avons pu nous offrir grâce au soutien de Baker Tilly France et Indside.

Laurent Manach parrainait la soirée. MC2, le pôle de compétitivité dont il est Directeur Général, est très impliqué dans l’accélération des secteurs (aéro, naval, auto, énergie, nautisme et biens d’équipements industriels). Bref, nous étions en bonne compagnie. Comme il y avait beaucoup de nouveaux, Emmanuel DELEAU et moi avons rappelé les objectifs du club FFI.

Alors, prenez votre souffle, les lignes qui vont suivre vont être un peu denses…

Le premier est un objectif d’influence. Il s’agit de changer l’image de l’industrie. D’installer un discours positif sur l’industrie dans la tête des Français.

À commencer par les entrepreneurs et leurs écosystèmes régionaux. Notamment les industriels eux-mêmes. Ils doivent retrouver la fierté de leur métier. Et je ne parle pas ici d’une fierté discrète. Celle du fameux « pour vivre heureux, vivons cachés ». Nous voulons embarquer les industriels dans la grande bataille de l’opinion publique. L’industrie a été une cible, elle a pris des coups par le passé. Et elle s’est trop maladroitement défendue.

Maintenant que les choses s’apaisent, les industriels doivent retrouver l’envie de s’afficher, de rayonner, afin de donner envie et d’incarner leur secteur, pour le rendre plus humain.

Mais nous ne voulons pas être un club d’industriels qui fonctionne en vase clos et prêche des convaincus. Les entrepreneurs du monde des services, mais aussi les financiers, les investisseurs, sont également les bienvenus dans nos assemblées. Ils participeront au redressement de notre industrie et y ont grandement intérêt.

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Géraldine et Sylvain. En compagnie d’Emmanuel et Laurent (qui semble rentrer un peu son ventre).
La mission de nos clubs est de fédérer les acteurs des territoires et d’organiser l’entraide, la collaboration, la chasse en meute.

De structurer un réseau avec les acteurs du territoire, les acteurs nationaux, le monde financier, les grandes entreprises, la presse régionale, afin de permettre à nos membres d’en bénéficier. Il convient donc d’ouvrir grandes nos portes à toutes les personnes venant de ces univers.

Emmanuel Deleau en plein effort de réflexion avec son groupe de travail. C'est probablement pour cela qu'il est un peu rouge sur la photo.
Emmanuel Deleau en plein effort de réflexion avec son groupe de travail.
C’est probablement pour cela qu’il est un peu rouge sur la photo.

Changer aussi l’image de l’industrie dans la tête des décideurs de notre nation si centralisée. On dit d’eux qu’ils ont renoncé. Que les politiques ne s’intéressent plus à une industrie qu’ils ont si longtemps méprisée. Que certains patrons de grands groupes ont perdu leur passeport. Cela a été vrai. Mais c’est en train de changer.

Et quand bien même, nous avons besoin de les embarquer avec nous. On a tous pu constater que l’expression de nos frustrations, de nos jalousies, les insultes et les hurlements ne servent qu’à défouler ceux qui les émettent. Elles ne font que creuser le fossé qui nous sépare des puissants dont nous avons besoin pour développer nos PME.

Voilà pourquoi nous adoptons un ton résolument positif et pro entreprise, quelle que soit leur taille.

Si vous voulez régler vos comptes, nous ne serons pas le bon média. Quant à la finance, parce que les Français épargnent plus qu’ils investissent. Parce que quand ils investissent, ils le font essentiellement dans l’immobilier. Parce que nous l’avons longtemps désignée comme douteuse ou malfaisante, elle est aujourd’hui largement mondialisée. Nous avons là aussi perdu une bonne part de notre souveraineté. Il faut l’assumer et se remettre au travail pour convaincre que le made in France est un placement vertueux et rentable.

Ce travail se passe essentiellement à Paris. Dans les ministères, à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans quelques agences et mouvements, dans la presse économique et auprès des décideurs du CAC 40. C’est la mission du Think Tank FFI. Il produit des articles pour la presse économique, des études et des ouvrages (oui, je sais, les livres, plus personne n’en lit… mais ils font parler la presse). Ils posent des constats et proposent de faire évoluer notre système. C’est dans cette optique que nous avons publié l’ouvrage d’Olivier Lluansi « les Néo-Industriels », aux éditions Les Déviations. Il est en vente sur toutes les plateformes et bonne librairies.

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Laurent Moisson. Attention, il est aussi long quand il parle que quand il écrit…
Enfin, changer l’image de l’industrie dans le cœur du grand public.

Ici, nous visons la création de vocations par la production de contenus qui émeuvent et qui inspirent. Nous visons l’acceptation du retour des métiers de l’industrie dans nos schémas de carrière. Nous prêchons pour que l’industrie ne soit plus vue non comme le problème mais comme un formidable pourvoyeur de solutions.

Et c’est en racontant les histoires de vie de ceux qui font l’industrie d’aujourd’hui que nous toucherons les âmes. En racontant les histoires des gens comme tout le monde, confrontés aux aléas de la vie, et qui s’engagent pour une industrie qui inclut et qui décarbone. C’est l’objet du magazine que vous avez tous acheté : Les Déviations. Il est encore en kiosques et en vente sur le site de Les Déviations. Voilà pour notre mission d’influence.

Notre seconde mission consiste à agir concrètement pour le renforcement de notre écosystème made in France.

Et là, la présence des 50 entrepreneurs rameutés par Géraldine et Sylvain avant-hier à Nantes Métropole, mais aussi de nos 600 membres dans nos 15 autres villes, est la clé. On vise 1000 membres. Parce que 1000, ça claque.

Pour effectuer cette mission, nous devons être une plateforme. Elle nous permettra de mieux chasser en meute. De mieux nous entraider. De mieux accompagner ceux qui viennent de se lancer. De mieux rassurer les investisseurs qui hésitent encore trop souvent à miser sur les entreprises qui fabriquent en France.

C’est à nous, entrepreneurs, à nous qui avons vécu ce que ceux qui se lancent vivent, de les aider. Pas uniquement à des agences publiques, à des formateurs professionnels, à des experts n’ayant jamais été entrepreneurs. Ils peuvent aider, bien entendu. Mais nous devons apporter notre pierre.

Sisisisisi... les femmes étaient représentées à cette soirée. En tout cas, ce sont elles qui ont dit le plus de choses intelligentes.
Sisisisisi… les femmes étaient représentées à cette soirée. En tout cas, ce sont elles qui ont dit le plus de choses intelligentes.

C’est dans ce but que nous avons créé nos accélérateurs et notre premier véhicule d’investissement (d’autres ne vont pas tarder à arriver). Ils sont là pour fédérer nos compétences, nos réseaux et nos moyens financiers. Ceci afin de mettre plus de PME sur le chemin de la transformation en l’une de ces ETI dont nous manquons tant sur nos territoires.

Tout ce que nous avons dit et fait mardi à Nantes était sur cette ligne. Le tout était magnifiquement orchestré par Géraldine Papin Béalué et Sylvain Faure.

Nous ferons de même ce soir à la CCI de Perpignan Méditerranée Métropole avec Nicolas Gomarir.

Bravo à eux. Merci à tous les présents.

Quant aux autres… Ben voilà, vous avez encore manqué un merveilleux dîner…

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