« À l’horizon 2030, nous pourrions compter sur 30 % d’électricité nucléaire en plus par rapport à aujourd’hui », précise la ministre de la transition écologique. Les amis, pardon de vous ennuyer avec un texte qui ne fait aucune référence aux punaises de lit. Mais je viens de lire cet article passionnant du Figaro. Il montre à quel point tout n’est pas foutu en France.

EDF se redresse à une vitesse impressionnante

Malgré deux bonnes décennies d’une politique énergétique franchement mauvaise, EDF tient encore debout. Notre électricien national se redresse même à une vitesse impressionnante.

Le libéral que je suis doit tirer son chapeau aux agents, aux employés, aux ouvriers, aux ingénieurs, aux dirigeants de cette entreprise publique. Ils sont les artisans de ce miracle. Honneur à eux.

Pour ceux qui ne sont pas abonnés, voici un résumé, forcément moins bien que le texte intégral. Cet été, la France est redevenue le principal exportateur d’électricité en Europe, avec des prix en temps réel parmi les plus bas. Pour rappel, nous étions de gros importateurs l’hiver dernier.

Cette reprise est le fruit d’une progression continue et généralisée d’EDF. Le géant a gagné en agilité, en rapidité de décision et d’exécution tout en se renforçant sur des expertises qu’elle avait laissé se faner. Ceci lui a permis de sortir de la crise dans laquelle la détection de microfissures dans les tuyauteries de ses réacteurs nucléaires l’a plongée.

Tout a commencé par une prise de décision audacieuse de la part de la direction du groupe. Le temps était un facteur critique. Chaque journée de production perdue coûtant cher, surtout avec la montée constante des prix de l’énergie. Alors, sans contrôles préalables approfondis, sans connaître les quantités exactes nécessaires, des pièces de remplacement ont été commandées. Des interventions importantes ont été réalisées sans certitude absolue de leur nécessité.

EDF a standardisé les procédures de réparation

Parallèlement, EDF a standardisé les procédures de réparation. Elle a entraîné ses soudeurs comme des champions sportifs avant une compétition. Ces derniers ont répété les mêmes gestes des centaines de fois en atelier pour gagner du temps lors des interventions. Le niveau de qualité de leur travail a ainsi atteint rapidement 100 %. C’est-à-dire qu’aucune soudure n’avait besoin d’être refaite après la première intervention.

Dans le même temps, un nouveau système de contrôle des tuyauteries par ultrasons a été développé. La numérisation des installations a été utilisée pour développer des outillages adaptés et simuler les interventions en numérique avant de les réaliser. Ces avancées technologiques ont permis à EDF de mettre en place ces nouveaux procédés en quelques mois seulement. En temps normal, cela aurait pris plusieurs années.

EDF a dû faire appel à des compétences étrangères

Pour accomplir ce travail titanesque, EDF a dû faire appel à des compétences étrangères, notamment dans le domaine de la fonderie. On s’est bien moqué quand une vingtaine de soudeurs canadiens ont été appelés à grands frais. Mais ça a fonctionné. Deux entreprises italiennes ont également été sollicitées pour fournir les énormes pièces de tuyauterie nécessaires pour remplacer les parties endommagées. EDF a également investi dans des robots pour effectuer les soudures, garantissant ainsi une qualité optimale et ajoutant de la technicité au métier de soudeur.

Aujourd’hui, les réparations et les contrôles se poursuivent. Le risque de découvrir de nouvelles anomalies existe encore. Mais la situation est infiniment meilleure qu’il y a un an.

Si le gouvernement confirme sa volonté de désindexer les prix de l’électricité nucléaire de celui du gaz, on pourra compter sur EDF pour fournir de l’électricité bon marché et décarbonée à nos industries. Ceci constituera un avantage compétitif considérable.

Salariés EDF, vous êtes des héros !

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