Visiblement, créer 3 000 emplois en France serait manquer de patriotisme.

Hier, chez Apolline de Malherbe, Olivier Faible y a été un peu fort avec Philippe Veran.

Le fondateur de Biotech Dental Group venait de prévenir que si la taxe Zucman passait, il devrait vendre son groupe pour la payer. Et qu’ensuite, il partirait.

Le patron du PS s’est alors senti suffisamment légitime pour donner des leçons de patriotisme à quelqu’un dont l’attachement à la France ne fait aucun doute.

Patriotisme. Il y a ceux qui le proclament depuis peu et en se bouchant encore le nez. Et ceux, comme Philippe, qui le démontrent jour après jour par leurs actions.

La semaine dernière, nous écrivions que Philippe venait de reprendre une startup au tribunal de commerce, sauvant ses emplois et lui donnant moyens et perspectives. Olivier n’en a pas fait autant.

Au retour de l’été, il avait injecté des millions pour soutenir les #PME dont il était actionnaire (plus de 100) afin qu’elles survivent à la crise. Olivier n’a pas fait de même.

En début d’année, Philippe nous racontait la construction de sa dernière usine : 12 millions investis à Salon-de-Provence. Il y a rapatrié l’activité de l’entreprise américaine avec laquelle il venait de fusionner. Ses effectifs sont ainsi montés à plus de 600, tous sous contrat de travail français. Olivier n’en a pas fait autant.

Pourquoi Olivier n’a-t-il pas fait tout cela, alors qu’il insinue que ça n’a rien d’un exploit patriotique ? Pas parce qu’il n’a pas pris les mêmes risques que Philippe. Pas parce qu’il n’a pas de holding d’investissement. (Oui, ça sert à investir, une holding).

Non, si Olivier ne l’a pas fait, c’est parce qu’il n’a pas eu le temps. Car, depuis que son parti a perdu le vote du peuple à force de promouvoir une politique qui appauvrit les pauvres parce qu’elle tape sur les riches, il a découvert qu’on pouvait aussi passer à la télé en inventant des impôts farfelus.

L’alourdissement fiscal est un domaine d’innovation très apprécié par nos journalistes. Il crée des chômeurs qu’on peut ensuite aider au nom de la justice fiscale.

Le prestige ainsi généré amène certains pratiquants de ce hobby à donner leur patronyme à leur création.

Je me suis toujours demandé pourquoi les médecins aimaient donner leur nom, celui de leurs enfants, aux maladies qu’ils découvraient.

Visiblement, les économistes font de même avec les taxes.

Dans quelques générations, nous verrons si s’appeler Angélique Zucman sera aussi distingué que de s’appeler Jean-Pierre Alzheimer, Amélie Parkinson ou Maurice TVA.

En attendant, chers collègues entrepreneurs, il n’est plus acceptable que les meilleurs d’entre nous se fassent insulter sous prétexte qu’ils ont réussi. Surtout par des moralisateurs qui n’ont jamais créé un emploi.

À force de baisser la tête et de ne pas répondre à leurs inepties, on a laissé notre pays s’appauvrir et se désindustrialiser. Il va falloir nous engager plus concrètement dans le débat public.

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