Le patron de Bpifrance était interviewé hier par Apolline de Malherbe sur BFMTV. Et il a révélé ce dont tous ceux qui ont compris que c’est par le travail qu’on crée de la richesse se doutaient. Le problème de la France, c’est le coût de son modèle social.
– C’est lui qui a creusé les deux tiers de la dette.
– C’est lui qui a fait exploser le coût du travail et a affaibli la compétitivité de nos entreprises.
– C’est lui qui fait que les services publics s’affaissent en dévorant une partie importante de leurs budgets.
« Vous révélez qu’on vit dans un gigantesque mensonge, dans le déni », le relance Apolline de Malherbe.
« Oui, répond-il. On a organisé les choses, depuis 50 ans, pour que cela ne se voie pas trop. »
Nos gouvernants successifs ont en fait mis en place une sorte de double comptabilité :
« On nous disait que les comptes sociaux étaient à peu près à l’équilibre. Mais en réalité, c’est l’État qui renflouait le déséquilibre des comptes sociaux via son déficit. »
Bref, on a masqué l’évidence : pour équilibrer notre système, il faut travailler plus, investir plus et dépenser moins.
Le budget proposé cette semaine par le gouvernement propose le contraire :
– Taxer plus les entreprises, les investisseurs et leurs holdings.
– Suspendre la réforme des retraites.
– Dépenser plus.
Parce qu’on a caché aux Français la vérité comptable, beaucoup d’entre nous ne sont pas au courant que notre système est si déficitaire. Alors, on pense qu’on peut partir tôt en hashtag#retraite et demander toujours plus d’allocations à l’État.
Une réforme doit commencer par une prise de conscience.
Espérons que l’excellent travail de Nicolas Dufourcq engendre cette prise de conscience. Et saluons son courage. Parce qu’au pays du déni, il n’est jamais bien vu de révéler la vérité.
Pourquoi ce sujet est-il important pour les Forces Françaises de l’Industrie ?
Parce que, pour défendre le retour de l’hashtag#industrie en France, il faut lutter contre les causes de la désindustrialisation. Or, la baisse de compétitivité qu’implique la dérive de notre modèle social est l’une de ces causes.
Par ailleurs, si nous sommes attachés à notre modèle social, il faut le sauver en rééquilibrant ses comptes sans étouffer nos industries par des taxations infinies.
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