Nouvel extrait de la commission d’enquête parlementaire sur les freins à la réindustrialisation. Commission dirigée par les députés Charles Rodwell et Alexandre Loubet.
Dans cette vidéo, la directrice générale de l’Institut Montaigne pointe le poids des normes, réglementations et reporting imposés par nos administrations.
Selon elle, il réduit considérablement le montant des bénéfices des sociétés françaises.
On en parlera lors de notre événement du 3 juillet à 11h30 à Lille, ainsi que dans celui de Clermont-Ferrand le 8 juillet. (Inscription sur notre site).
Mais cette passion pour le contrôle et la sophistication de nos lois capte beaucoup trop de la valeur créée par nos PME et ETI.
« Quand j’étais à la tête d’une entreprise, j’avais calculé que cela mangeait 30 % de mes bénéfices. »
C’est autant d’argent que les entreprises ne peuvent pas investir, ou redistribuer en salaires ou en fiscalité.
C’est autant de tracasseries qu’elles fuient en bridant volontairement leur croissance afin de les éviter. Elles créent ainsi moins d’emplois et de richesse dans notre pays.
On pourrait se dire « oui, mais c’est pour la bonne cause ».
N’est-il pas sain, en effet, de veiller à ce que les entreprises ne fassent pas n’importe quoi avec l’environnement et les normes sociales ?
Sauf que voilà… Beaucoup des normes, pourtant mises en place pour de bonnes intentions, n’atteignent pas leur cible. Pire, elles contribuent à favoriser le contraire de l’objectif qu’elles sont censées poursuivre.
Elle prend ici l’exemple de la MACF (Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières). Ce dispositif a été mis en place par l’Union européenne pour taxer les importations de produits très émetteurs de CO₂. Notamment ceux en provenance de pays qui n’appliquent pas des normes climatiques aussi strictes que celles de l’UE.
Bonne idée donc.
Malheureusement, le manque de compétence économique des législateurs européens (et leur manque d’écoute envers les entreprises des secteurs qu’ils règlementent) engendre des aberrations du type :
– On taxe plus les échanges de port européen à port européen que les échanges qui nous viennent d’Asie.
– On taxe plus la production à base d’acier chez nous qu’ailleurs. Donc la production de voiture européenne est plus taxée que celle de voiture chinoise.
Certes, des taxes douanières viennent compenser ce boulet au pied. Mais quand même…
Il faudrait vraiment que la puissance publique fasse un peu plus confiance aux entreprises. Elle pourrait ainsi :
– Moins les contrôler. Ce qui leur permettrait de faire plus de bénéfices à redistribuer, taxer ou investir.
– Éviter de faire d’énormes bourdes qui décrédibilisent son action. Des bourdes qui génèrent de la défiance envers la classe politique et à la démocratie. Et qui plombent le niveau de vie de nos concitoyens.