Sur décision du tribunal de commerce d’Albi.

Malgré une offre française, SAFRA sera rachetée par un fonds d’investissement chinois. Sur décision du tribunal de commerce d’Albi.

Alors que l’entreprise française TTH était en lice pour reprendre les activités historiques de rénovation de bus et de tramway de SAFRA, c’est l’offre de Wanrun qui a été retenue par les juges.

Sur sa page LinkedIn, Thierry CEZARD, DG industrie du groupe TTH, regrette cette décision. Mais il s’incline, beau joueur.

Il y a quelques jours, nous avions publié un article sur l’irruption du fonds chinois juste avant la date limite de dépôt des offres de reprise. Sa proposition, très optimiste, a été jugée par plusieurs commentateurs comme peu réaliste.

C’est sans doute pour cela, et pour laisser le temps à Wanrun de revoir sa copie, que le tribunal avait reporté son verdict de quelques jours.

Nous avions alors alerté sur des risques que nous n’avons que trop vus se réaliser. Combien de PME ont été achetées par de tels fonds avant d’être abandonnées et fermées ? Il y a eu tant d’exemples.

Nous avions également souligné le sérieux de la démarche et des équipes de TTH, déjà rompues à la reprise et au redressement d’entreprises industrielles.

TTH avait même déposé une offre revue à la hausse pour emporter la décision.
Mais rien n’y a fait. Cette dernière offre a été considérée comme « hors délai » par le tribunal. Elle aurait pourtant pu occasionner, elle aussi, un report de décision. Comme l’offre chinoise quelques jours plus tôt. Mais non.

C’est ainsi.

Malgré de très nombreux soutiens, des salariés de Safra, de la population d’Albi et de gens de la France entière, Safra est passée sous pavillon chinois.

Alors, évidemment, nous souhaitons bonne chance à l’entreprise et à ses salariés. Nous souhaitons que nos craintes concernant leur nouvel actionnaire ne soient pas justifiées.

Mais tout de même, les amis… Notre système est à bout de souffle. Des aberrations comme celle-ci, nous en relevons toutes les semaines.

Il est temps que le patriotisme économique irrigue à nouveau nos décisions publiques.

Il est temps que nous nous dotions de fonds d’investissement capables de soutenir nos PME et de les racheter pour les redresser quand cela est nécessaire. Comme nos voisins le font. Sinon, ce sont les autres qui le font à notre place.

Vu l’inertie actuelle, c’est probablement à nous, citoyens, de le faire.

Que ceux que cette démarche intéresse se rapprochent de nous. On ne va pas continuer à pleurer sans réagir.

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