Quand l’effondrement du niveau scolaire freine notre réindustrialisation.

Parents, n’ayez crainte. Vos enfants auront bac et brevet. Malheureusement, ces derniers ne valent plus rien.

En juin, le rapport du Haut-Commissariat à la stratégie avait cette terrible phrase :

« En 2017, un enfant de cadre obtient des résultats en calcul inférieurs à ceux qu’obtenait en 1987 un enfant d’ouvrier ou d’employé. »

Après des années, notre politique anti-inégalités scolaires a donc bien fonctionné :

« Les lacunes en maths sont équitablement partagées. La baisse du niveau scolaire touche toutes les catégories sociales », écrivait L’Opinion.

Et, histoire de ne pas changer une politique qui perd, les maths ne sont pas les seuls à être touchés.

L’article du Figaro d’hier (titre ci-dessus) pointe la chute du niveau en français.

De nombreux professeurs s’alarment de la baisse drastique des exigences aux examens du brevet et du baccalauréat en français. Les nouvelles consignes de correction invitent à minimiser l’importance :
– De l’orthographe.
– De la grammaire.
– De la structuration formelle des copies.

L’introduction, la conclusion ou la problématique ne sont plus requises, et même une mauvaise lecture n’est pas pénalisée.

Selon une professeure de français, cette dérive vise à éviter un “tri social” basé sur la maîtrise de la langue, perçue comme discriminante.

Elle s’insurge contre une politique de nivellement par le bas qui pénalise aussi les élèves méritants et creuse les inégalités entre classes sociales.

Vision de droite, allez-vous dire ? Pas de bol ! L’enseignante en question se présente comme étant de gauche. On trouve donc des partisans de l’exigence républicaine dans chaque camp. (Plus chez vous que chez ceux d’en face, évidemment).

D’autres enseignants se plaignent de consignes floues et bienveillantes. Elles rendraient les critères d’évaluation opaques, sous prétexte d’éviter la stigmatisation des élèves issus de milieux défavorisés.

Après les mathématiques, c’est donc au tour du rapport à la langue d’être idéologisé.

L’exigence scolaire est perçue par certains comme une violence symbolique. Et donc plus du tout comme ce qu’elle était : le socle d’une vraie égalité républicaine.

Longtemps, on n’a pas voulu prendre au sérieux les indications fournies par notre dégringolade dans les classements PISA. Parce que ces classements :
– Privilégient des indicateurs chiffrés au détriment de la « richesse éducative ». (Moi aussi je trouve ça flou).
– Manqueraient de prise en compte des inégalités.

L’impact sur l’industrie de cette politique égalitariste ?

Écoutez Olivier Andriès (Safran) et Florent Menegaux (Michelin). Cela empêcherait des milliers de jeunes d’accéder à certains métiers. Contribuant ainsi au déterminisme social que notre politique était censée combattre.

L’enfer social est pavé de bonnes intentions égalitaires.

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