Chers résistants, chères résistantes, chers soutiens,
Cela fait plus de trois semaines que nous vous avons laissés sans infolettre. Nous en sommes navrés. Mais ne croyez pas pour autant que nous sommes restés sans rien faire tout ce temps. Ceux qui suivent les articles que nous postons régulièrement sur notre compte LinkedIn ou sur notre site internet le savent :
Nous continuons à commenter l’actualité industrielle. (Voir la liste de nos articles ici)
Nous organisons toujours plus d’événements et donnons toujours plus de conférences pour défendre les couleurs de notre industrie et changer l’image que s’en font les Français, en mieux :
1- Retrouvez le compte rendu de notre soirée avec Pierre Gattaz ici.
2- Inscrivez-vous à notre prochaine soirée parisienne là (17 juin chez GENEO Capital Entrepreneur avec sa cofondatrice Fanny LETIER, précédée d’une master class sur « comment préparer son entreprise en vue d’une levée de fonds, d’une transmission ou d’une cession » : inscription là.
3- N’oubliez pas la grand-messe de rentrée du made in France : Arcachon La Plage aux Entrepreneurs . Ce sera le 11 septembre 2025 à Arcachon. Pierre Gattaz a confirmé qu’il y interviendrait en tant que parrain de l’événement. Inscriptions en cliquant sur la page Arcachon La Plage aux Entrepreneurs.

Nous travaillons également à l’ouverture de nouveaux clubs en région afin de regrouper toujours plus de monde pour contribuer à notre réindustrialisation. Nous diffuserons quelques annonces dans les prochaines semaines.
Enfin, nous écrivons, page après page, le livre que nous vous promettons depuis plusieurs mois : « La réindustrialisation au pays des Shadoks ». Il a pour but d’expliquer pourquoi nous avons tant de mal, malgré tant de promesses et d’argent public, à réindustrialiser notre beau pays. Ceux qui aiment le ton décalé et les anecdotes aussi révélatrices qu’absurdes devraient apprécier. (Les préventes sont ici.)
Cet ouvrage ne sera pas un nouveau livre sur ce qu’il faudrait mettre en place pour refaire de la France un pays qui produit, qui cultive et qui construit. Olivier Lluansi a à peu près tout dit en la matière dans son « Réindustrialiser : le défi d’une génération » (en vente ici).
Non, ce que cherche à mettre à jour ce travail teinté d’impertinence et d’humour vache, ce sont toutes les choses qui font que nous tardons tant à nous réindustrialiser : nos archaïsmes maquillés en traditions, nos dogmatismes planqués sous des postures morales généreuses, nos jalousies honteuses habillées en passions égalitaires… et tout ce qui fait que nous sommes les dignes représentants d’Astérix et Obélix, l’économie de marché, la mondialisation et les posts LinkedIn victimaires en plus.
Et c’est pour nourrir notre travail de rédaction que, depuis des mois, nous pistons avec tant d’ardeur les polémiques dont notre esprit querelleur s’empare si fréquemment.
À force d’observation, on en est arrivés à la conviction qu’on tend bel et bien à se passionner pour des polémiques futiles, parfois lointaines, plutôt que de régler nos problèmes de fond dont on a pourtant les solutions en main.
L’un des exemples récents de ce genre de pratique a été remis en perspective par Chose France.
Dans les dorures de Versailles, Emmanuel Macron a confirmé qu’environ 20 des 40 milliards annoncés d’investissements étrangers pour Choose France allaient concerner l’installation de datacenters motorisant l’IA.

C’est un record à saluer. La France dispose, en effet, d’une grande quantité d’électricité bas carbone, ce qui en fait l’un des Eldorados potentiels des infrastructures IA dans le monde.
Ces derniers jours, j’ai discuté avec l’un de nos membres, Christian Giudicelli. Il m’avait demandé un droit de réponse suite à un article que nous avons diffusé il y a quelques semaines. Ce dernier reprenait les propos de Louis Gallois au sujet du coût important que la collectivité devrait assumer pour prendre en charge la connexion des ENR au réseau électrique dans les prochaines années.
Cette vidéo avait relancé la dispute jamais vraiment éteinte entre pro et anti ENR, débat très distrayant, mais qui est tellement plein d’idéologies qu’il risque de nous faire prendre de bien mauvaises décisions si on n’y prend pas garde.
Mais voilà, Christian fait partie des gens qui sont pro ENR ET pro nucléaire. Cet anticonformisme assumé au pays du dogmatisme hurlant nous a paru tellement original (chic, même) que nous lui avons donné la parole.
Son interview est ici.
Une interview tombée à point nommé, d’ailleurs, car au moment où je terminais de la rédiger, deux informations majeures nous parvenaient :
- Plusieurs experts de l’IA ont déclaré récemment que les besoins en électricité des futurs datacenters sont largement sous-estimés par les pays qui se positionnent sur le sujet. D’où les énormes investissements annoncés par les pays du Golfe pour devenir leaders du sujet, notamment via la production massive d’électricité. Bref, la question n’est plus ENR ou nucléaire, mais comment faire pour augmenter très rapidement la production d’électricité décarbonée, quel qu’en soit le mode de production. Ceci devrait faire plaisir au projet CARBON qui doit construire une gigafactory dans le sud de la France afin de produire des panneaux solaires made in France. Pierre-Emmanuel MARTIN.
- La Chine, elle, continue de pousser pour la construction de centrales ENR et nucléaires (et aussi charbon, hein). Ce qui lui a permis de baisser ses émissions de CO₂ pour la première fois de son histoire (hors COVID). Bon, elle est passée de hyper polluante à hyper polluante – 1 %. Mais il faut bien commencer quelque part. Article là.
Bref, vous verrez en lisant les propos de Christian qu’il y a de quoi prendre du recul sur l’un de nos sujets d’engueulade préférés. Je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle pour la vivacité de nos discussions de comptoir, mais c’est ainsi.