On a été nombreux à prendre D. Trump pour un excentrique un peu demeuré. Malheureusement, le demeuré vient de rouler sur nos brillants négociateurs au volant de son Hummer propulsé au pétrole de schiste.

C’est en tout cas ce qu’on comprend de l’indignation générale qui s’est emparée de nos gouvernants depuis la poignée de main entre le pdt américain et Ursula von der Leyen.

F. Bayrou n’a pas hésité à parler de « soumission ».

Malheureusement, je crains, comme l’explique ici Gilles ATTAF, cofondateur des FFI, que le problème dépasse l’accord en question.

« La France n’a pas pu peser dans les négociations européennes. Et ça, c’est très inquiétant », rappelle-t-il sur BFM.

Perdre son influence au sein d’une Europe qui, elle-même, ne parvient plus à se faire respecter dans le monde… C’est effectivement humiliant.

Gilles donne l’exemple du secteur de la défense :
– Malgré un savoir-faire français de pointe sur toute la chaîne de valeur pour l’aviation, notamment.
– Nos voisins vont continuer à acheter de folles quantités de matériel américain.

Hier, E. Macron a tenté de nous rassurer : « Ce n’est pas la fin de l’histoire ».

L’accord n’est pas encore signé. Beaucoup de choses restent à préciser, notamment les zones d’exemption. Des secteurs entiers, comme c’est déjà le cas de l’aéronautique, pourraient ne pas être taxés du tout.

Notre gouvernement veut que ce soit aussi le cas pour le vin et les spiritueux, déjà frappés par les sanctions chinoises.

Pour imposer cela, la menace de contre-mesures européennes (90 Mds €) ou la taxation des services américains, notamment numériques, pourrait être agitée. Car les Américains sont largement excédentaires en la matière.

Vu qu’on a toujours la trouille de sortir nos armes quand on négocie, on n’est pas très confiants. Mais on peut rêver.

Un article des Échos signalait hier qu’E. Macron regrettait que l’Europe ne soit pas assez redoutée. Cela lui aurait permis de se faire respecter.

Il aurait pu parler de la France. Car c’est ce qui arrive à notre pays qui a renoncé, pendant 40 ans, à toute politique de puissance.

Trump rappelle ici que, pour se faire respecter, il ne faut pas être exemplaire (l’est-il ?). Il faut être fort. Or, on n’est pas fort quand on dépend :
• De la dette internationale pour financer son train de vie.
• De l’industrie asiatique pour s’approvisionner en biens essentiels.
• Des sous-sols des autres pour approvisionner ses industries en matières premières.

On en parlera le 11 septembre à la Arcachon La Plage aux Entrepreneurs (inscription sur leur page). Et lors des événements de nos clubs, le 16 à Paris et le 19 à Nice. (infos sur notre site.)

Faire de l’éthique la clef de notre politique économique, ça ne suffit pas. La souveraineté de notre pays passe par la force de ses entreprises. Il faut donc redresser d’urgence notre compétitivité et réformer notre système en profondeur.

Abonnez-vous à notre newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter

Rejoignez notre liste de diffusion pour recevoir les dernières nouvelles et actualités des Forces Françaises de l'Industrie.

Votre inscription à la newsletter est bien prise en compte