Chers compatriotes ! Désolé de vous déranger en plein discours présidentiel du 14 juillet. Surtout pour diffuser ce message un tantinet irrévérencieux.

Il s’agit, en effet, d’un extrait de l’interview qu’Olivier Lluansi nous a donnée il y a quelque temps. (L’intégralité de l’interview est disponible sur toutes les plateformes d’écoute de podcast. Et sur la chaîne YouTube des Forces Françaises de l’Industrie).

Il y rappelle que, quelles que soient les belles promesses et les pertinentes analyses que nous livrent nos politiques, c’est leur mise en application qui pèche. Pas nécessairement parce que nos politiques seraient des menteurs. Non. Le problème est qu’une fois l’annonce faite, une fois la décision prise, ils se désintéressent de leur application.

Comme je l’explique en fin de vidéo, cette culture nous vient de loin. Nos racines de vieux pays aristocratique préfèrent analyser, réfléchir et décider plutôt que d’appliquer ou d’exécuter ces décisions. Ce travail opérationnel, nous le jugeons moins noble que ce qui le précède.

Alors, on le délègue à d’autres. Et, en délégant la besogne de l’exécution, on délègue finalement une part importante de la réalité du pouvoir. À des gens non élus et insuffisamment contrôlés : notre élite administrative.

Comme l’illustre très bien Olivier Lluansi dans l’exemple qu’il donne, elle peut alors suivre les instructions ou pas. Selon ses dogmes, ses intérêts et ses envies.

Quand j’ai parlé de cela à Emmanuel Mas, un spécialiste français du management des organisations, il m’a rappelé que ce n’était pas propre à la France.

En fait, toute organisation, quelle qu’elle soit, a sa propre logique et met en place ses propres défenses pour se protéger.

Tony Blair le dit très bien, m’a-t-il rappelé, dans son ouvrage « On Leadership ».

Il y explique que les mises en application de ses réformes ont presque toutes échoué. Jusqu’à ce qu’il se dote d’équipes dédiées à l’exécution de ses décisions. Des équipes qui rendaient directement compte à ses ministres ou à lui-même. Elles s’assuraient que les administrations impliquées dans les réformes appliquaient bien les choses sans en changer l’esprit.

Sans cela, il a remarqué que chaque réforme était bloquée par le système ou tellement changée qu’elle en était vidée de son sens et donc inefficace.

Bref, quelles que soient les annonces du jour, n’oubliez pas que ce qui compte, ce n’est pas la parole, mais les actes qui sont censés en découler.

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