Mise en bouche pour Arcachon La Plage aux Entrepreneurs : l’événement économique où nous serons tous en septembre. (Inscriptions sur leur page).

« Faisons confiance à l’innovation et arrêtons de vouloir tout règlementer », s’est écrié Patrick Pouyanné aux Rencontres économiques d’Aix.

Car visiblement, l’État, à force de vouloir intervenir partout, perd en efficacité. Notamment dans la dépense publique.

Les Échos révélaient cette semaine que, quand le Sénat a demandé aux administrations combien elles versaient d’aides publiques aux entreprises, il n’a pas eu de réponse claire.

Dans un article intitulé « Aides aux entreprises : la bataille des chiffres », on apprend qu’il a dû faire le calcul lui-même. Constatant, au passage, l’opacité des dispositifs actuels.

Selon le Sénat, les aides versées aux entreprises étaient de 211 Mds en 2023.

Non, c’est moins ! Répond le Commissariat au Plan (HCSP), qui a (enfin !) publié une estimation plus modérée il y a trois jours : 112 Mds d’euros.

Le HCSP a identifié 4 catégories d’aides :
– Les subventions budgétaires : 40 Mds, dont 9 pour l’apprentissage, le photovoltaïque et le ferroviaire.
– Les dépenses fiscales : 52 Mds (principalement sur l’IS et la TVA).
– Les aides financières (prêts…) : 17,3 Mds.
– Des exonérations ciblées de cotisations sociales : 3,3 Mds.

En revanche, il ne prend pas en compte les allègements généraux de cotisations sociales.

Derrière ce débat, Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, voit une suspicion récurrente vis-à-vis des entreprises. Certains partis estiment qu’elles reçoivent trop de « cadeaux fiscaux ». C’est-à-dire de l’argent public perçu sans contrepartie.

« Nous n’avons pas besoin d’aides. On a besoin de liberté », déclare-t-il.

Il rappelle que les aides de l’État sont là pour compenser les prélèvements excessifs du système français.

« Baissez les prélèvements et enlevez les aides. Ce sera plus simple. »

Cette position est confirmée par le travail de recherche de l’institut Rexecode.

Selon ses calculs, la France est le 2ᵉ pays qui taxe le plus ses entreprises en Europe. Et ce, même quand on soustrait les aides publiques perçues aux prélèvements de notre système (social + État). Nous sommes juste derrière la Suède. (Bon, je n’ai pas compté Chypre.)

Donc, si on écoutait Patrick Pouyanné, qu’on arrêtait les aides et qu’on baissait les prélèvements, tout le monde s’en porterait mieux.

En plus, on pourrait libérer les nombreux fonctionnaires qui animent et contrôlent ces dispositifs fiscaux ultra complexes. Et dont pas grand monde ne mesure la performance. Ils pourraient être redéployés sur les services publics qui, eux, ont besoin de moyens.

Comme le suggère le patron de TotalEnergies, la France se porterait mieux si elle faisait plus confiance à ses entrepreneurs. Et à l’innovation.

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