Safran vient d’annoncer qu’elle ouvrirait son usine en France, sur le Parc Industriel de la Plaine de l’Ain (PIPA). Le site ne manquera pas de célébrer l’événement lors de son Rendez-vous du PIPA, le 18 septembre prochain.

Cette bonne nouvelle est l’aboutissement d’une histoire très éclairante sur l’un des principaux freins à notre réindustrialisation : Nos passions idéologiques.

Souvenez-vous.

Lors de son audition devant l’Assemblée nationale, Olivier Andriès, DG de Safran, avait prévenu. Il n’ouvrirait plus d’usine dans les villes tenues par des écologistes.

Ceci en raison de l’attitude des élus EELV, qui avaient bruyamment manifesté leur hostilité face à l’ouverture de l’usine Safran de La Janais (Rennes).

Le lendemain, Sandrine Rousseau défendait les propos de ses collègues, jugeant que tous les projets industriels n’étaient pas bons à prendre sur les territoires. Elle qualifiait le secteur de l’aéronautique et de la défense de créateurs d’emplois « sans avenir ».

Dans le même temps, le maire de Saint-Priest, Gilles Gascon, s’insurgeait sur son compte X :

« Des centaines d’emplois sacrifiés, des millions d’euros d’investissements envolés. À cause du dogmatisme écologiste, Safran va tourner le dos à la métropole de Lyon. Quand j’interpelle Bruno Bernard (président EELV de la Métropole de Lyon), il répond par le mépris. Mais les faits sont là. L’idéologie ne construit rien. »

Un article de Lyon Capitale, du 17 avril 2025, déplorait en effet les conséquences de l’action des écologistes rennais sur le choix de la localisation de la future usine de freins de Safran.

Il rappelait qu’Emmanuel Macron, alors en visite à Villeurbanne, avait annoncé en 2019 que le choix définitif du groupe s’était porté sur un site de la métropole de Lyon. Une métropole dirigée par un écologiste.

« Depuis, la piste s’est refroidie », écrivait le journaliste, puis a été définitivement écartée.

Safran a donc tenu parole : il s’est implanté ailleurs.

Le journaliste précisait alors que « contactée par Lyon Capitale, la Métropole de Lyon assur(ait) qu’elle ne se sent pas concernée par ces propos et que ce projet (était) clos depuis 2023. » Cette dernière invoquait un choix technique et non politique.

Maintenant, posons-nous la question :
– Combien de patrons font le choix d’Olivier Andriès sans le dire ? C’est-à-dire de blacklister les territoires où l’action des militants est trop nocive à leur activité ?
– Appliqué à l’ensemble du pays, combien ce raisonnement (« je ne m’implanterai pas en France en raison de l’action des militants ») fait-il perdre à notre pays ? En termes d’emplois ? De PIB ? D’entrées fiscales et sociales ?

On en parlera demain dans notre newsletter. Et lors des événements de nos clubs FFI en septembre. (Inscription sur notre site). C’est un vrai sujet.

Abonnez-vous à notre newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter

Rejoignez notre liste de diffusion pour recevoir les dernières nouvelles et actualités des Forces Françaises de l'Industrie.

Votre inscription à la newsletter est bien prise en compte