Christian Saint-Etienne : « Nous avons une protection sociale de pays riche et une production de pays pauvre », parce que nous sommes désindustrialisés.

Christian Saint-Etienne est professeur titulaire de la chaire d’économie industrielle au Conservatoire National des Arts et Métiers. Il était sur Public Sénat il y a quelques jours.

Selon lui, le fait que nous ne soyons plus en mesure de soutenir notre modèle social est dû au fait que nous ne produisions plus assez.

Si on peut rogner sur les dépenses, on peut aussi relancer notre économie. Cela passera forcément par notre hashtag#réindustrialisation.

« La France est tombée à un poids de l’industrie manufacturière dans le PIB de 9,5 %. La moyenne européenne est à 14,5 %. On a 5 points de retard. »

Si nous avions ces 5 points de plus, il n’y aurait plus de problème et notre économie serait relancée.

Or, « notre réindustrialisation a raté ».

Notamment parce qu’on n’a pas mis en place de politique de filière.

Pour assurer la compétitivité d’un secteur industriel, il faut, en effet, fédérer tous les acteurs d’une même chaîne de valeur. Or, pour lui, ça n’est pas possible si on dépend d’un bout de la chaîne qui est à l’autre bout du monde.

Nous aborderons ce point le 12 novembre prochain avec Bruno Jacquemin. Bruno ne cesse de dire qu’il nous faut reprendre une politique d’exploitation de nos hashtag#mines. Ceci afin de réduire nos dépendances face à des puissances qui ne veulent pas toujours du bien à notre industrie.

Bruno est délégué général d’A3M – Alliance des Minerais, Minéraux et Métaux, qui regroupe notamment les industriels français du sous-sol. Il interviendra lors du déjeuner FFI des ATELIERS SOUVERAINS – FFI SUD LORRAINE… Cliquez sur leur page pour vous inscrire.

Si Emmanuel Macron n’a pas réussi à relancer l’économie, c’est « parce qu’il a cru qu’on pouvait relancer l’économie simplement en réalisant des réformes fiscales. »

Outre la politique de filière, ce grand économiste rappelle qu’il est également urgent de libérer les contraintes administratives qui empêchent la réindustrialisation, notamment sur le foncier.

« On sait, grâce à un travail du Sénat, que pour gagner chaque point de PIB industriel, il faut 10 000 ha de foncier disponible. Donc, pour 5 points, il faut identifier 50 000 ha. Emmanuel Macron n’a pas fait ce travail. »

C’était d’ailleurs le thème d’un événement que nous avions organisé avec Yann PITOLLET de Nord France Invest. Nous étions en présence de Laurent SABATUCCI, patron d’EOL, de Laurent GRANIER et de Claire ROUSSEAU.

Comptez sur nous pour continuer à prêcher et porter la parole de l’hashtag#industrie. Jusqu’à ce que nos gouvernants comprennent qu’on ne retrouvera pas notre prospérité perdue sans elle.

Une tournée sera bientôt annoncée. Ce que Bruno Jacquemin dira le 12 novembre aux ATELIERS SOUVERAINS – FFI SUD LORRAINE en sera un bon aperçu.

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