Gilles ATTAF dans les Echos : « Une entreprise qui fabrique en France réinjecte 60 % de sa valeur ajoutée dans l’économie nationale ».
C’est moins de 20 % chez les entreprises qui importent. « Produire ici, c’est donc enrichir ici. »
Gilles ATTAF, co-fondateur des Forces Françaises de l’Industrie, est aussi président d’Origine France Garantie. À ce titre, il a remis récemment des certifications chez deux entreprises industrielles.
Mecalac I FAYAT Group, à Annecy, « un groupe exemplaire qui conçoit et fabrique des engins de chantier urbains exportés dans plus de quatre-vingts pays », a vu quatre de ses pelle-chargeuses recevoir cette distinction.
Mecalac réalise un chiffre d’affaires de 350 millions d’€ et compte près de 1 000 collaborateurs.
STEPHANIX, « acteur majeur de la radiologie », basé à Saint-Etienne, avait reçu cette certification il y a 11 ans. Avec 200 salariés et un chiffre d’affaires qui avoisine les 60 millions d’euros, elle a vu sa croissance s’accélérer d’année en année.
Gilles ATTAF lui a remis la certification Service France Garantie qui atteste qu’au moins 90 % des salariés de ses fonctions support ont un contrat de travail français.
Pour Gilles, la volonté de ces industriels de revendiquer leur enracinement dans nos régions est la clef de notre rebond économique. « La relance ne viendra ni des discours ni des grandes stratégies nationales, mais du terrain », disait-il vendredi dans les Echos.
Il constate que de plus en plus de Français cherchent du sens dans leur consommation, du lien dans leur travail et de la fierté dans ce qu’ils produisent.
Refaire de la France un pays producteur est porteur de ces trois éléments. Car fabriquer localement permet de protéger notre modèle social, revitaliser les villes moyennes, leurs écoles, leurs commerces et leurs services publics.
Les usines françaises représentent des emplois, des familles, un territoire vivant. Et, quand elles innovent et recrutent, c’est en France qu’elles le font.
Il cite également l’exemple du Maillot Français , qui a choisi de maintenir sa production textile à Perpignan. Quand on sait les tracasseries que représente la construction d’une usine dans nos territoires, le choix de son dirigeant, Nicolas Gomarir, d’en bâtir une nouvelle en dit long sur ses convictions.
Pour soutenir ces chefs d’entreprise courageux et leurs équipes, Gilles en appelle à l’État, aux collectivités, aux donneurs d’ordre et aux consommateurs. Tous doivent assumer leur rôle via un achat plus patriote. C’est ainsi qu’on sera capable de soutenir les filières et de recréer des bassins d’activité.
J’aurai l’honneur d’interviewer Gilles lors de l’intervention d’Olivier Lluansi, également membre des FFI, lors de notre déjeuner à Nice le 12 décembre. Inscription sur la page FFI ALPES MARITIMES.